Les festivités autour de Thanksgiving, cette année jeudi 23 novembre, débutent. Après les agapes de l'action de grâce, le fameux Thanksgiving - traditionnel repas de famille qu'un Américain ne manquerait pour rien au monde - voici lancée la saison la plus folle de l'année outre-Atlantique, celle du shopping pour les fêtes.

Dès vendredi qui suit Thanksgiving, baptisé Black Friday, plus de 100 millions d'Américains devraient se précipiter dans les magasins.

Mais achèteront-ils ? C'est en fait un mythe qui vole en éclat année après année. D'abord, le vendredi noir n'est plus le jour de shopping le plus actif de l'année. C'est le 23 décembre, en général. Ensuite, fuyant les foules, les Américains, et surtout les Américaines, préfèrent rester bien au chaud à la maison et commander sur Internet, où ils peuvent mieux comparer les prix.

D'ailleurs cette année, la Fédération nationale du commerce de détail ne prévoit qu'une hausse des dépenses de 5% par rapport à l'an dernier, contre une progression de 6,1% en 2005 par rapport à 2004. Certes, cela signifie que 457,4 milliards de dollars devraient être dépensés au total, mais il n'empêche, individuellement, les foyers américains devraient réduire leurs dépenses, en ne sortant que 449 dollars en moyenne de leur porte- monnaie, contre 466 dollars l'an dernier.

Que se passe-t-il ? Le prix de l'essence a baissé. Et le taux de chômage équivaut quasiment au plein emploi... Reste que la croissance, anémique au troisième trimestre, avec une progression annuelle de seulement 1,6%, semble donner le blues à certains.

Mais que l'on se rassure. Tous les ans, experts et commerçants jouent à se faire peur en annonçant des prévisions presque alarmistes sur les dépenses de fin d'année. Et régulièrement, ils sont agréablement surpris.