Japon : le chômage et la consommation reculent, l'inflation accélère légèrement

Le taux de chômage a reculé à 4% en novembre contre 4,1% en octobre, le plus bas niveau depuis plus de huit ans. Mais la consommation des ménages a dans le même temps décliné pour le onzième mois consécutif. Enfin, les prix à la consommation hors produits frais au Japon ont légèrement accéléré leur progression en novembre, augmentant de 0,2% sur un an.

Batterie de statistiques ce matin en provenance du Japon. Le taux de chômage a reculé d'un dixième de point en novembre, à 4,0% contre 4,1% le mois précédent, mais la consommation des ménages a dans le même temps décliné pour le onzième mois consécutif, selon le ministère des Affaires intérieures.

Le taux de chômage au Japon est ainsi redescendu à son niveau du mois de mai, le plus bas depuis plus de huit ans. Les économistes s'attendaient en moyenne à ce qu'il reste stable à 4,1%, selon un sondage réalisé par le quotidien économique Nikkei auprès de 22 d'entre eux.

On recensait fin novembre au Japon 2,59 millions de chômeurs, soit 11,3% de moins qu'un an plus tôt, pour une population active en augmentation de 0,5% à 66,69 millions d'individus, précise le ministère. Le taux de chômage chez les hommes a reculé à 4,2% contre 4,3% en octobre, et celui chez les femmes à 3,7% contre 3,8% le mois précédent.

La pénurie de main d'oeuvre continue à sévir au Japon: fin novembre, on comptait 106 offres d'emplois pour 100 demandes, une proportion inchangée par rapport à octobre. Les économistes s'attendaient en moyenne à ce que le ratio augmente à 107 offres pour 100 demandes, selon un sondage du quotidien économique Nikkei. Ce ratio avait atteint 100 offres pour 100 demandes en décembre 2005, pour la première fois depuis 1992. Il avait atteint un pic de 109 offres en juillet.

Malgré cette situation favorable sur le marché de l'emploi, les dépenses moyennes de consommation d'un ménage au Japon ont reculé en novembre pour le onzième mois consécutif, cédant 0,7% sur un an à 282.860 yens (environ 1.825 euros), selon les statistiques du ministère des Affaires intérieures. Ces chiffres sont toutefois meilleurs que la prévision moyenne des économistes qui était de -1,5% sur un an, selon un autre sondage du Nikkei.

Une forte dégringolade des dépenses de logement (-21,6%), d'habillement (-6,1%) et d'éducation (-4,8%) explique ce recul. Les dépenses de consommation des ménages salariés, qui comptent pour environ 60% du total, ont pour leur part diminué de 1,3% sur un an à 305.568 yens (1.971 euros). Le revenu moyen d'un ménage salarié a en revanche augmenté de 1,7% à 442.147 yens (2.852 euros).

Enfin dernière statistique diffusé ce matin: les prix à la consommation (hors produits frais) ont légèrement accéléré leur progression en novembre, augmentant de 0,2% sur un an. Cette treizième hausse mensuelle d'affilée, conforme aux prévisions des économistes, est un peu plus forte que celles constatées les mois précédents. L'inflation au Japon ne cessait en effet de s'essouffler depuis l'été: les prix hors produits frais n'avaient ainsi augmenté que de 0,1% en octobre, après +0,2% en septembre et +0,3% en août.

Mais en excluant non seulement les produits frais mais aussi l'énergie, les prix ont reculé en novembre pour le onzième mois d'affilée (-0,2%), rappelant que la faible inflation actuelle est exclusivement due au pétrole cher. Les prix des carburants ont ainsi augmenté de 12,7% sur un an, et ceux du gaz de 4,8%. Ces hausses ont notamment compensé la chute de 17,1% constatée dans le secteur des "équipements durables de loisirs", qui inclut les produits électroniques grand public dont les prix ont tendance à dégringoler en raison de la concurrence féroce qui règne dans le secteur.

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