Erenis propose un accès Internet de 100 mégabits aux Parisiens

L'opérateur pose de la fibre optique jusqu'en bas des immeubles de Paris. Il est aujourd'hui capable de raccorder 50.000 logements immédiatement.

C'est le petit opérateur qui monte. Erenis, créé en 2003, a annoncé ce matin le lancement courant janvier d'une offre d'accès à Internet très haut débit, à 100 mégabits par seconde. Pour mémoire, les technologies en vogue aujourd'hui - l'ADSL 2+ -, permettent d'atteindre un débit de 20 mégabits environ si l'abonné n'est pas loin du central téléphonique. Car l'ADSL utilise le fil de cuivre classique alors qu'Erenis, lui, pose de la fibre optique jusqu'en bas des immeubles parisiens et monte dans les étages avec du cuivre.

La déperdition de débit est moins importante puisque le cuivre est plus court, entre 30 et 50 mètres en moyenne. Autre avantage, le débit descendant, c'est-à-dire celui dont bénéficie l'abonné pour envoyer ses fichiers sons, photos ou vidéo, est de 50 mégabits par seconde. Il est là aussi plus élevé que celui de l'ADSL.

Le tarif n'est pas encore connu mais aujourd'hui, Erenis commercialise un accès Internet à 60 mégabits à 34,90 euros par mois avec téléphone illimité et 54 chaînes de télévision. Pour Daniel Caclin, patron d'Erenis depuis cet été, "le passage à la fibre optique est inéluctable car les consommateurs auront besoin de deux flux par foyer de télévision en haute définition". Mais investir dans des réseaux de télécommunications fixes coûte cher, même si Erenis n'a pas choisi la technologie la plus coûteuse. Raccorder un client au réseau d'Erenis coûte 700 euros alors que Free et France Télécom estiment eux, qu'il leur faut dépenser 1000 à 1.500 euros par client pour le raccorder à leur réseau entièrement en fibre optique.

L'entreprise a effectué l'an dernier une levée de fonds de 26,5 millions d'euros auprès d'investisseurs tels que AGF Private Equity, la Caisse des Dépôts ou encore le Crédit Agricole. Mais elle aura encore besoin d'argent frais en 2007. Elle a en effet pour ambition de se développer rapidement. Elle vise 300.000 clients en 2011 et 1 million de foyers raccordables à Paris, et certaines zones de province.

Actuellement, à Paris, Erenis compte seulement 9.000 clients qui n'ont pas à s'engager sur la durée ou à payer de frais de résiliation. 50.000 logements sont raccordables immédiatement et 100.000 le sont dans trois mois, soit près de 15% de la population parisienne. L'opérateur signe des accords avec des syndics de copropriété ou des bailleurs sociaux représentant 5.000 logements chaque mois.

Reste à savoir si Erenis trouvera des investisseurs intéressés par son modèle économique. Daniel Caclin explique que "les investissements pour raccorder un client sont remboursés entre deux ans et demi et quatre ans". Il lui faudrait donc près de 200 millions d'euros pour réaliser son projet. Comme Free a racheté le mois dernier Citéfibre, un autre opérateur parisien de fibre optique, les regards se tournent vers Neuf Cegetel.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.