Présidentielle 2007 : Bernadette a relancé l'hypothèse Chirac

Depuis mercredi dernier, l'UMP s'interroge si finalement Jacques Chirac était candidat à sa propre réélection ? C'est Bernadette, son épouse, qui a relancé les questions sur le sujet.

Depuis mercredi dernier, la question agite les rangs de l'UMP. Et si Chirac était candidat à sa propre rélection ? C'est l'épouse du Chef de l'Etat elle-même, Bernadette Chirac, qui a alimenté la rumeur, estimant dans un entretien publié sur le site internet du Nouvel Observateur que "la messe n'est pas dite" pour la présidentielle de 2007 et qu'"on n'est pas dans l'après" Chirac. "Il y a trop de gens qui croient qu'on est déjà dans l'après", assure Mme Chirac en évoquant la fin du quinquennat.

Bernadette Chirac, qui confiait être "très fière d'être la femme du président de la République" et "aimer cette vie", faisait valoir qu'"on peut avoir des surprises". "La situation du monde est complexe. Et parfois, cela bouscule tout", disait-elle. Des proches de Jacques Chirac ont émis à plusieurs reprises l'hypothèse d'une nouvelle candidature du président, en cas de grave crise internationale. Un scénario qui a pris plus de force cet été lors de la crise au Liban avec Israël, crise dans laquelle le Chef de l'Etat français s'était particulièrement impliqué, faisant oublié ses soucis de santé des mois précédents.

Dans cet entretien, Bernadette Chirac soulignait aussi que son époux est "très populaire" et "en forme". Interrogée sur le fait qu'après son mandat, Jacques Chirac sera membre de droit du Conseil constitutionnel et pourra y siéger, elle répondait évasivement: "Oui, il ira, dans cinq ans". Elle indiquait toutefois qu'il est "trop tôt" pour évoquer une nouvelle candidature de son époux. "On verra les choses plus nettement au premier trimestre. Quelle que soit sa décision, elle sera importantissime, mais ce sera la sienne. C'est une chose qu'il ne partage pas avec moi. C'est le choix d'un homme, pas d'un couple".

Du coup, chacun y allait de sa petite phrase sur un tel scénario. Le député UMP Patrick Devedjian, conseiller politique de Nicolas Sarkozy, avait ainsi estimé que Jacques Chirac "n'hésitera pas à être candidat" à la présidentielle de 2007 "s'il y a un espace politique". "Jacques Chirac veut se présenter, il ne le fera pas s'il ne décolle pas dans les sondages. S'il continue de plafonner à 3%, il n'est tout de même pas suicidaire mais s'il fait 12-15%, il ira", poursuivait-il. Mais il ajoutait aussitôt qu'"il n'y aura pas d'espace politique parce que les Français ont envie de tourner la page et veulent un profond changement, changement qui pour moi est incarné par Nicolas Sarkozy".

Comme pour mieux lui répondre sur la question des sondages, le baromètre Ipsos de novembre (sondage effectué par téléphone les 9, 10 et 11 de ce mois) paru jeudi dernier dans Le Point indiquait que l'action du Président de la République est jugée favorablement par 45% des Français en novembre contre 42% en octobre alors que celle du Premier ministre ne recueille que 38% d'opinions positives, contre 42% précédemment. 53% des Français contre 55% en octobre jugent défavorablement l'action de Jacques Chirac et 57% contre 53% celle de Dominique de Villepin.

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