Coup d'arrêt à la dérive des dépenses de santé en 2005

Le déficit de la Sécurité sociale a légèrement reculé l'année dernière. L'objectif fixé par le Parlement à l'augmentation des dépenses de santé a, pour la première fois, été tenu.

Les mauvais esprits qui, depuis l'origine, affirmaient que l'Objectif national des dépenses d'assurance maladie, plus connu sous le gracieux acronyme d'Ondam, n'avait d'autre fonction que de donner aux parlementaires l'impression d'avoir prise sur les dépenses de la Sécurité sociale vont devoir changer d'avis: pour la première fois depuis sa création en 1997, l'Ondam prévu a été respecté en 2005.

Comme on s'y attendait (voir ci-contre), le gouvernement a annoncé ce matin des chiffres positifs pour la Sécurité sociale l'année dernière. Le régime général affiche un déficit de 11,6 milliards d'euros, conforme aux objectifs. Un chiffre qui marque une légère amélioration par rapport aux 11,9 milliards de 2004.

C'est la bonne tenue de la branche maladie qui explique cette relative sagesse. Celle-ci a en effet vu son déficit s'établir à 8 milliards d'euros, alors que, en septembre dernier, les pouvoirs publics envisageaient encore un déficit de 8,3 milliards. Mais surtout, en 2004, son déficit s'élevait à 11,6 milliards d'euros.

La branche maladie de la Sécu a profité d'un double phénomène. D'une part, les recettes se sont bien tenues, du fait notamment de la reprise de l'emploi et de bonnes rentrées de droits sur le tabac. Mais en outre, les dépenses n'ont pas connu l'année dernière leur folle dérive habituelle. Dans le cadre de la réforme de la Sécurité sociale, le fameux Ondam, qui prévoyait une augmentation de 3,8%, a donc été respecté

Si amélioration il y a, la bataille des déficits de la Sécu n'est pas vraiment encore gagnée... Car les objectifs fixés pour cette année sont encore plus ambitieux. L'Ondam 2006 prévoit en effet un accroissement des dépenses de santé limité à 2,5%. Un objectif très difficile à atteindre du fait de la tendance naturelle à l'augmentation du coût des soins, tiré par les progrès technologiques, et du volume des dépenses, lié au vieillissement de la population.

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