Le groupe public SNPE réfléchit à la vente de son pôle chimie fine

La SNPE envisage de céder son activité de chimie fine qui représente près d'un tiers des ventes du groupe. 810 salariés dont 600 pour la filiale Isochem seraient concernés. Cette branche avait subi de plein fouet l'arrêt de son activité suite à l'explosion du site voisin d'AZF, dans la banlieue de Toulouse.

Le feuilleton de l'avenir du groupe public SNPE (ex Société nationale des poudres et explosifs) qui dure depuis des années connaît un nouvel épisode. Une porte-parole du groupe a reconnu aujourd'hui que la firme étudiait la vente de son pôle de chimie fine dont sa filiale Isochem. "Nous avons lancé récemment une étude pour déterminer les meilleures options stratégiques pour l'avenir de nos activités de chimie fine", ce qui pourrait passer par "une vente ou un partenariat", a-t-elle déclaré, confirmant une information de la lettre spécialisée Chimie Pharma Hebdo.

En cédant sa chimie fine, la SNPE pourrait se recentrer sur ses autres activités dont la production de carburants pour la fusée Ariane mais aussi pour les missiles de la force stratégique française.

La chimie fine de la SNPE, qui produit notamment des composants pour la pharmacie et l'agrochimie, a essuyé en 2005 une perte d'exploitation de 13,3 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 209 millions d'euros, soit près du tiers des revenus globaux du groupe. 810 salariés, dont environ 600 pour Isochem, répartis sur les sites de Paris, Gennevilliers (Hauts-de-Seine), Vers-le-Petit (Essonne), Pithiviers (Centre), Toulouse (Haute-Garonne), Strasbourg (Bas-Rhin), Pont-de-Claix (Isère), San Diego (Etats-Unis) et Framochen (Hongrie), sont concernés.

Selon la direction de la SNPE, cette activité souffre d'un environnement très difficile marqué "par la concurrence des pays asiatiques" ainsi que des difficultés des sites toulousains depuis l'explosion de l'usine voisine d'AZF en septembre 2001. Après cette explosion qui avait fait 30 morts et des milliers de blessés, Isochem n'avait été autorisé à redémarrer son activité qu'au bout d'un an, sans pouvoir reprendre la production de phosgène à destination de l'industrie pharmaceutique, sa principale activité. Conséquence de ces difficultés, les effectifs, qui étaient de 622 personnes à Toulouse avant l'explosion, ont été ramenés à moins de 100 personnes.

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