Les signes de croissance commencent à influer sur le moral des ménages français. Après avoir atteint un plus bas historique en novembre à -33, l'indice de confiance publié par l'Insee s'est inscrit à -30 le mois dernier, contre une estimation moyenne de -31 attendue par les économistes du consensus recueilli par l'agence Bloomberg. Tous les soldes d'opinion composant l'indicateur "sont en progression au mois de décembre", notamment ceux concernant la situation financière personnelle passée et future des ménages, qui, tout en demeurant à des niveaux bas, "se redressent nettement", souligne l'Institut.

L'enquête confirme donc que les Français reconnaissent une amélioration de leur pouvoir d'achat, à la fois sous l'effet du recul du taux de chômage et de la hausse des traitements des salariés. "Conséquence: l'indice relatif à l'opportunité d'acheter remonte un tout petit peu, ce qui confirme l'idée selon laquelle la consommation n'a pas de raison de ralentir au premier trimestre", souligne Nicolas Bouzou, économiste chez Xerfi. Reste que l'indicateur s'avère peu corrélé au niveau de consommation des Français, qui constitue le socle de la croissance. Difficile, dans ces conditions, de tirer des conclusions sur la robustesse des achats de Noël.

Autre amélioration notable: les Français sont enfin un peu plus optimistes sur les perspectives d'évolution du chômage. "L'amélioration est trop faible pour en tirer des conclusions définitives, mais on peut penser que les créations d'emplois, y compris dans le secteur privé, sont un peu plus dynamiques depuis le quatrième trimestre 2005", estime l'économiste.