Le commerce extérieur douche la croissance française

La faible croissance de 0,2% au dernier trimestre 2005 s'explique essentiellement par la contribution négative du commerce extérieur. En revanche, la consommation s'est maintenue en hausse de 0,7%, comme au trimestre précédent.

L'Insee a nettement réduit ce matin les espoirs de révision en hausse de la croissance française au dernier trimestre 2005. Le chiffre peu reluisant de 0,2% a bien été confirmé, ce qui porte la croissance annuelle à seulement 1,4% en 2005. Mais alors que l'on croyait cette médiocre performance attribuable en grande partie à un essoufflement de la consommation, c'est finalement la faiblesse des exportations qui explique essentiellement le ralentissement. "C'est notre incapacité à exporter qui nous empêche d'atteindre une croissance économique plus soutenue", déplore Nicolas Bouzou, économiste chez Xerfi.

Sur l'année, le commerce extérieur a contribué négativement à la croissance à hauteur d'un point de produit intérieur brut (PIB). La croissance des exportations a nettement fléchi au quatrième trimestre, en hausse de 0,9% après une progression de 3,2% au trimestre précédent, tandis que les importations ont gagné 2,4% après une accélération de 2,7% au troisième trimestre.

L'explication? "Les secteurs tournés vers le marché intérieur, comme les banques, les services aux entreprises et le commerce, s'en sortent plutôt bien. En revanche, les secteurs tournés vers l'extérieur (l'industrie automobile exporte plus de 55% de son chiffre d'affaires) tirent vers le bas la production au niveau macroéconomique", souligne Nicolas Bouzou. Par ailleurs, plus de la moitié des exportations françaises sont à destination de la zone euro, lanterne rouge de la croissance mondiale depuis cinq ans.

En revanche, alors qu'elles avaient été estimées en hausse de 0,2% seulement, les dépenses de consommation des ménages ont progressé de 0,7% comme au trimestre précédent. Sur l'ensemble de l'année, elles ressortent en hausse de 2,1%. "Autre bonne nouvelle, les investissements des entreprises ont gagné 1% sur le trimestre, après une croissance de 1,4% au troisième trimestre; un maintien qui s'explique à la fois par les conditions toujours favorables de financement et l'amélioration des perspectives économiques, en particulier dans la zone euro", indique Laure Maillard, chez Ixis. Sur l'ensemble de l'année, les investissements ont gagné 3,7%, après une croissance de 2,4% en 2004.


L'inflation a reculé de 0,1% en janvier, l'indice sous-jacent gagne 0,2%
Les prix à la consommation en France ont diminué de 0,1% en janvier par rapport à décembre, et la hausse des prix en glissement sur un an s'est établie à 2%. L'inflation pour l'année 2005 avait été de 1,5%. L'Insee souligne que les prix de l'énergie, après deux mois de repli, sont repartis à la hausse. Les prix des services de loyers, eau et enlèvement des ordures ménagères ont également augmenté. L'indicateur d'inflation sous-jacente, hors produits volatils comme les produits frais et l'énergie, s'élève à 0,2%, comme en décembre.

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