Créations d'emplois décevantes aux Etats-Unis en mai

L'économie américaine a créé nettement moins d'emplois qu'espéré, le mois dernier, et cela pour le deuxième mois consécutif. Après le recul jeudi de l'indice ISM manufacturier, les économistes tablent désormais en majorité sur une stabilité des taux de la Fed le 29 juin.

Les signes récents de ralentissement économique brident les velléités d'embauche des chefs d'entreprise américains. Alors que les économistes s'attendaient à 170.000 créations d'emplois au mois de mai, l'économie américaine en a créés seulement 75.000, après 126.000 en avril. Autre déception, le gouvernement a révisé en baisse les créations d'emplois des deux mois précédents, à 126.000 en avril et 175.000 en mars, contre 138.000 et 200.000 respectivement annoncés précédemment.

En revanche, le taux de chômage est meilleur qu'attendu puisqu'il devait ressortir stable à 4,7% et a en fait reculé légèrement à 4,6% de la population active, un taux qui n'avait pas été aussi bon depuis juillet 2001. L'écart entre ces différentes données s'explique par le fait que le taux de chômage est calculé sur la base d'une enquête auprès des ménages, alors que les créations d'emplois, davantage prises en compte par les économistes, reposent sur les données fournies par les entreprises.

Du côté des créations d'emplois, le chiffre de mai est le plus faible depuis les 48.000 emplois créés en septembre 2005, juste après le passage des ouragans dans le sud du pays. Conséquence directe de ce ralentissement, les employés hésitent à demander des augmentations, et leurs employeurs à les leur concéder. Du coup, le salaire horaire moyen, vecteur principal de l'inflation, a progressé sur le mois de seulement 0,1% à 16,62 dollars. Cela représente une hausse de 3,7% sur un an.

Voilà qui divise un peu plus les économistes sur la future décision de la Réserve Fédérale lors de son prochain conseil le 29 juin, après un cycle de hausse des taux de deux ans. "Après une recul de l'indice ISM manufacturier publié hier, tout porte à croire que le statu quo sera de mise à la fin du mois", estime pour sa part Julie Leibowitch, chez Ixis. Comme elle, plus de la moitié des économistes tablent désormais sur le maintien du taux directeur à 5% fin juin, alors que les trois quarts d'entre eux anticipaient un nouveau tour de vis à 5,25% avant la publication du rapport sur l'emploi.

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