La consommation de septembre recule plus que prévu

Après un bond de 3% en août, les dépenses des ménages ont reculé de 2,7% le mois dernier, contre une baisse de 1,4% attendue par les économistes. Mais il s'agit sans doute plus d'une correction que d'un retournement, compte tenu de la hausse du pouvoir d'achat des ménages.

Sombre mois de septembre pour la consommation française: les dépenses des ménages en produits manufacturés ont reculé de 2,7%. Les économistes tablaient en moyenne sur un recul de 1,4% seulement. Pour ajouter à cette déconvenue, l'Insee a revu en baisse à 3% contre 3,3% estimés précédemment la progression des dépenses au mois d'août.

Dans le champ commerce (hors automobile, pneus, pièces détachées et produits médicaux), les dépenses se replient également de 3,5% après une progression de 3,5% en août. Compte tenu de ces nouvelles données, les dépenses des ménages en produits manufacturés, qui comptent pour un tiers de leurs dépenses totales, sont en progression de 1,2% au troisième trimestre, une croissance tout à fait honorable, contre 1,4% au trimestre précédent.

"Serait-ce le premier signe de retentissement des resserrements monétaires de la BCE, qui ont fait monter les taux d'emprunts hypothécaires ces derniers mois ? Il est sans doute un peu tôt pour le dire ", estime Sylvain Broyer, économiste chez Ixis. "Il est trop tôt pour affirmer que la baisse du mois de septembre correspond à une inflexion de tendance", renchérit Nicolas Bouzou, économiste chez Asterès. De fait, le déclin touche surtout le textile, en recul de 9,5% après une hausse de 4,7% en août, qui est un secteur particulièrement volatile. De leur côté, les achats des ménages en automobiles et les dépenses en biens d'équipement du logement diminuent respectivement de 0,8% (après un fort gain de 3,1% en août) et de 0,5% (après une hausse de 5,3%).

Malgré ce chiffre décevant, les prévisions restent sereines pour le mois d'octobre, compte tenu des gains de pouvoir d'achat des ménages. "Le revenu disponible des ménages a en effet sensiblement accéléré au deuxième trimestre (de plus de 4% en valeur sur un an), notamment en raison de l'accélération des créations d'emplois", note Nicolas Bouzou. A cela s'ajoute le gain de pouvoir d'achat lié au recul des prix du pétrole et les taux de crédits à la consommation encore très attractifs.

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