Les ministres européens se penchent sur le dossier avicole

Face à la chute de la consommation de volailles due à la grippe aviaire, les ministres européens de l'Agriculture sont aujourd'hui réunis à Bruxelles pour prendre des mesures de soutien au secteur avicole. La FNSEA, principal syndicat agricole, estime que les 6 millions d'euros débloqués par la France sont insuffisants.

Après l'arrivée du virus H5N1 la semaine dernière en France, qui est ainsi le sixième pays de l'Union européenne touché par la grippe aviaire, les ministres européens sont aujourd'hui réunis à Bruxelles pour prendre des mesures de soutien au secteur avicole. De fait, malgré les tentatives des gouvernements pour rassurer les populations sur l'innocuité de la consommation de volaille, la chute des ventes est spectaculaire. Elle atteint 70% en Italie, et en France, premier producteur et exportateur de volailles européen, les ventes reculent de 15% en moyenne.

Tous les cas de grippe aviaire recensés au sein de l'Union européenne (Allemagne, Autriche, France, Grèce, Italie, Slovénie) ne concernent cependant que des oiseaux sauvages, aucun élevage n'ayant été touché à ce jour. De plus, aucun cas humain de grippe aviaire n'a été recensé en Europe. Mais le virus a déjà fait plus de 90 morts dans le monde depuis 2003, principalement en Asie.

La marge de manoeuvre de la Commission européenne semble plutôt limitée. "Nous sommes compatissants mais, en termes de budget européen, il y a vraiment très peu de choses que l'on peut faire", a déclaré le porte-parole du commissaire européen à l'Agriculture, Mariann Fischer Boel. Pour Bruxelles, les éleveurs de volailles qui verraient leurs revenus baisser en raison de la grippe aviaire ne pourront donc prétendre qu'à une indemnisation limitée.

Au cours de la réunion interministérielle, la France, l'Italie, la Grèce et l'Espagne se sont montrées favorables à l'autorisation d'accorder des aides d'Etat exceptionnelles aux producteurs de volailles. Au niveau national, la France a déjà débloqué 5 millions d'euros d'aide pour ses éleveurs et 1 million pour la communication, mais le principal syndicat agricole, la FNSEA, a jugé cette somme insuffisante.

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