Coopération renforcée entre le russe Rosneft et le chinois CNPC

Rosneft et CNPC créent leur deuxième co-entreprise en Chine. Elle consiste à créer une raffinerie, d'une capacité de 70 millions de barils par an, et à détenir quelque 300 stations-service. La Chine est un gros importateur de pétrole et l'or noir venu de Russie y trouve un débouché naturel.

Les groupes pétroliers russe Rosneft et chinois CNPC vont créer leur deuxième co-entreprise, dans le secteur du raffinage et de la distribution en Chine. C'est ce qu'annonce le PDG de Rosneft, Sergueï Bogdantchikov, en visite vendredi à Pékin. La nouvelle co-entreprise, baptisée Compagnie orientale de pétrochimie, selon la traduction de son nom chinois, sera détenue à 51% par CNPC et 49% par Rosneft.

La raffinerie devrait avoir une capacité annuelle d'au moins 70 millions de barils. Les deux groupes prévoient que leur joint-venture détiendra aussi à terme quelque 300 stations-service. La vente en gros de produits pétroliers finis est un des secteurs qui doivent être ouverts à la concurrence étrangère en Chine à partir du 11 décembre, conformément aux engagements pris par Pékin lors de son adhésion à l'OMC, l'Organisation Mondiale du Commerce, en décembre 2001.

Rosneft et CNPC ont signé mi-octobre un protocole pour la création d'une première joint-venture, Vostok Energy, dans l'exploration et la production d'hydrocarbures en Russie, détenue cette fois à 51% par la partie russe et 49% par les Chinois. Les deux partenaires ont déjà établi une liste de licences que Vostok Energy cherchera à racheter, notamment dans les régions extrêmes orientales, a précisé Sergueï Bogdantchikov.

Contrôlé à 85% par l'Etat russe, Rosneft, qui a repris d'importants actifs de l'ex-numéro un russe du pétrole, le groupe Youkos, aujourd'hui mis en faillite par le Kremlin, connaît d'autant mieux CNPC que le groupe chinois est devenu l'été dernier l'un de ses trois principaux actionnaires étrangers, lors de sa mise en Bourse. Mais Rosneft a aussi noué des partenariats avec une autre compagnie chinoise. Selon un accord passé entre les deux compagnies, Sinopec doit céder au groupe russe 51% de la société pétrolière Udmurtneft qu'elle est train de racheter au russo-britannique TNK-BP. D'ailleurs, Sergueï Bogdantchikov, le PDG de Rosneft, a également affirmé vendredi avoir signé un protocole d'accord avec Sinopec portant sur un projet commun sur l'île de Sakhaline en Extrême-Orient russe.

Rosneft compte exporter vers la Chine au moins 13 millions de tonnes de pétrole cette année et est prêt à passer à 20 millions de tonnes s'il trouve acquéreur pour les sept autres millions.. Le président du groupe russe prévoit en effet que la demande pétrolière chinoise pourrait doubler d'ici à 2015. Or, la Chine importe 40% de ses besoins pétroliers. "Nous sommes très optimistes à propos de notre coopération avec la Chine" a affirmé Sergueï Bogdantchikov.

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