Le climat des affaires au plus haut depuis 14 ans en Allemagne

L'indice Ifo a atteint 103,3 points en février, contre 101,8 en janvier. L'indice GfK, qui mesure la confiance des consommateurs allemands, reprend également de la vigueur.

Ceux qui attendaient un signe fort de reprise de la première économie européenne ont de quoi se réjouir. Attendu en léger recul à 101,5 par le consensus d'économistes recueilli par l'agence Bloomberg, l'indice Ifo a atteint en fait 103,3 points en février. Calculé auprès de 7.000 chefs d'entreprises allemands, l'indice du climat des affaires était de 101,8 au mois de janvier, révisé en baisse après les 102 estimés initialement.

Plusieurs raisons à cet enthousiasme. D'une part, le recul de 13% de l'euro face au dollar l'an dernier a permis aux entreprises européennes d'être plus compétitives. Et malgré une baisse de régime en fin d'année due aux achats d'équipements industriels pour les entreprises allemandes, le commerce extérieur a largement profité de cet effet devise. Participent également à cette amélioration du climat des affaires la reprise de l'activité industrielle, ainsi que l'amélioration conjoncturelle en Europe. La Commission européenne a confirmé la semaine dernière sa prévision de croissance de 1,9% en 2006 contre 1,4% l'an dernier pour la zone euro.

Du coup, le Fond Monétaire International table sur une croissance de 1,5% en Allemagne en 2006 après le faible 1% l'an dernier. "En plus des activités à l'exportation, la demande intérieure semble à présent se reprendre" en Allemagne, a commenté le président de l'Ifo, Hans-Werner Sinn, dans un communiqué. Une nouvelle de première importance puisque la faiblesse de la consommation domestique a douché la croissance allemande au quatrième trimestre 2005, restée étale par rapport au trimestre précédent.

Publié également ce matin, l'indice Gfk, qui mesure la confiance des consommateurs allemands, a atteint un plus haut depuis 11 mois, à 4,8 contre 4,6 au mois de janvier."Voilà qui conforte notre prévision de croissance de 1,1% de la consommation domestique cette année", estime Sylvain Broyer, économiste chez Ixis.

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