La hausse du pétrole gagne le reste de l'économie américaine

Conformément aux attentes, les prix à la consommation américains ont gagné 0,4%, en mars. Bien que l'indice sous-jacent, en hausse de 0,3%, soit légèrement supérieur aux attentes, la Fed ne devrait pas être inquiétée outre mesure.

Les chiffres d'inflation de mars ne devraient pas détourner la Réserve fédérale (Fed) de son nouveau cap en matière de politique monétaire. Portés par le coût de l'énergie, les prix à la consommation ont progressé de 0,4% en mars par rapport à février aux Etats-Unis, en ligne avec le consensus des économistes recueilli par l'agence Bloomberg. En revanche, l'indice sous-jacent, hors éléments volatils tels que l'alimentation et énergie, a augmenté de 0,3%, un plus haut depuis mars 2005, contre 0,2% attendu par les économistes.

"Cet écart devrait renchérir le prix des obligations et du dollar", estime Michael Carey, économiste chez Calyon. Pourtant, à terme, ce chiffre ne devrait pas inquiéter la Fed outre mesure. "Les minutes publiées hier soir indiquaient que le comité de politique monétaire était surpris que l'inflation du prix des matières premières ait si peu de répercussion sur le reste de l'économie", souligne Richard Iley, économiste chez BNP Paribas.

Alors que les prix de l'énergie ont gagné 1,3%, les prix de l'essence, eux, ont bondi de 3,6% sur le mois. Préparée à ce que l'indice sous-jacent soit impacté, la Fed devrait donc maintenir le changement de cap imminent de sa politique monétaire. Après un dernier relèvement de 25 points de base anticipé le 10 mai prochain, portant le taux directeur à 5%, la Fed s'apprête mettre un terme au resserrement de sa politique monétaire (lire article ci-dessous).

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