La croissance de la zone euro supérieure à celle des Etats-Unis

Les économistes se frottent les mains depuis les excellents chiffres de croissance des grandes économies européennes, France et Allemagne en tête (lire ci-dessous). Et le produit intérieur brut (PIB) du deuxième trimestre de la zone euro est largement à la hauteur de leurs attentes. Il a grimpé à 0,9%, après une croissance de 0,6% durant les trois premiers mois de l'année. En rythme annualisé, la croissance atteint donc 2,4% au deuxième trimestre. C'est la meilleure performance depuis six ans. En outre, c'est la première fois depuis 2001 que la zone euro dépasse la croissance américaine. Les Etats-Unis ont affiché une croissance de 0,6% seulement entre avril et juin, tandis que la deuxième économie mondiale, le Japon, a enregistré une croissance de 0,2%. Les économistes du consensus recueilli par l'agence Bloomberg s'attendaient à une croissance de 0,8% dans la zone euro. De quoi inciter la Banque centrale européenne (BCE) à durcir encore sa politique monétaire. La BCE a déjà procédé à quatre resserrements de ses taux d'un quart de point depuis décembre dernier. Les économistes s'attendent en moyenne à deux nouveaux tours de vis d'ici la fin de l'année. Il faut dire qu'au mois de juillet, l'inflation a atteint 2,5%, bien au-dessus du seuil de 2% toléré par la BCE. "Un nouveau tour de vis de 25 points de base des taux directeurs, déjà fortement suggéré par Jean-Claude Trichet, est désormais plus que probable lors de la prochaine réunion monétaire le 5 octobre", indique Sylvain Broyer, économiste chez Ixis.Ce durcissement des conditions de crédit, le prix du pétrole toujours plus élevé et le renchérissement de l'euro devraient néanmoins avoir pour effet de peser sur la croissance dans les prochains mois. La Commission européenne s'attend à un taux de croissance de 0,7% durant les deux prochains trimestres et de 0,5% en début d'année prochaine. "Aux échelles nationales, la croissance n'est pas aussi équilibrée qu'au niveau global", relève en outre Sylvain Broyer. Alors que l'investissement productif fait défaut à la France et à l'Italie, l'économie espagnole est en surchauffe et la consommation domestique reste faible en Allemagne.
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