Le dollar devrait poursuivre sa correction après la Fed

Tout espoir d'une dix-huitième hausse du loyer de l'argent outre-Atlantique est désormais évanoui. Après la publication des chiffres décevants de l'emploi à la veille du week-end, la communauté d'économistes et de spécialistes des marchés était presque unanime sur un statu quo de la Fed lors de la prochaine réunion monétaire. A en croire les marchés à termes, les traders n'étaient plus que 18% après cette publication à prévoir un tour de vis de 25 points de base à 5,5% du taux directeur de la Réserve fédérale (Fed) demain.Le département du Travail américain a en effet fait état de la création de 113.000 emplois en juillet, après 124.000 en juin, et contre les 144.000 attendus par le consensus d'économistes compilé par l'agence Bloomberg. Le taux de chômage a augmenté à 4,8% de la population active contre 4,6% le mois précédent. Une autre déception pour la communauté d'analystes qui tablaient sur un taux de chômage inchangé à 4,6%."Les entreprises paraissent avoir moins besoin d'embaucher", commente ainsi Jonathan Basile, économiste chez Crédit Suisse à New York, interrogé par Bloomberg. "Un marché du travail en retournement pourrait être un argument décisif pour une "pause" de la Fed", poursuit-t-il. "Un taux de chômage en hausse est le signe que les salaires ont atteint un pic", renchérit Brian Fabbri, économiste chez BNP Paribas.Suite à cette nouvelle, le dollar a perdu du terrain face à l'euro vendredi pour se stabiliser aujourd'hui. Après avoir gagné 0,56% à 1,2877 dollar vendredi, la monnaie unique s'échangeait en fin de matinée à 1,2857 dollar. La monnaie européenne était également en hausse face au yen à 147,56 yens, contre 147,30 vendredi. Le dollar progressait en revanche légèrement face au yen, à 114,56 yens contre 114,43 yens vendredi. "Le dollar devrait continuer de s'affaiblir", estime Mitul Kotecha, économiste chez Calyon. L'appétit décroissant pour le risque, l'inquiétude grandissante au sujet des grands déséquilibres structurels américains et la fin du cycle de resserrement de la politique monétaire devraient continuer de peser sur le billet vert. Pour confirmer leur diagnostic, les marchés attendent désormais cet après-midi les chiffres sur les crédits à la consommation en mai aux Etats-Unis.
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