La consommation se reprend aux Etats-Unis

Première statistique importante depuis la décision de la Réserve fédérale (Fed), mardi, de laisser ses taux inchangés à 5,25%. Attendues à 0,9% par le consensus des économistes recueilli par l'agence Bloomberg, les ventes de détail ont grimpé de 1,4% au mois de juillet, après un recul de 0,4% en juin. L'indice a été tiré par les ventes d'automobiles, en hausse de 3,1% contre une baisse de 2,5% en juin. Les station-services n'ont pas bénéficié autant que prévu de ces dépenses, puisque leurs recettes n'ont augmenté de 2,5% contre 3,3% prévu."Malgré les prix élevés de l'essence et les hausses des taux d'intérêt, les américains continuent d'acheter", conclut Daragh Maher, chez Calyon. L'économiste estime néanmoins que cette consommation devrait finir par se tasser, renforçant l'anticipation de la Fed d'un ralentissement de l'économie. Bref, une évolution rassurante eu égard à une inflation qui ne faiblit pas. Après dix-sept hausses consécutives de ses taux en deux ans, la Fed a marqué une "pause" mardi dernier dans son cycle de resserement monétaire. Une décision qui se justifie essentiellement par le ralentissement de la croissance économique, à 2,5% au deuxième trimestre contre 5,6% durant les trois premiers mois de l'année. Reste qu'en juin, l'inflation sous-jacente, c'est-à-dire défalquée des éléments volatils comme l'énergie et les produits frais, a grimpé à 2,4% en rythme annualisé, son plus haut niveau depuis avril 1995. La Fed n'a donc pas écarté la possibilité de nouveaux tours de vis sur les taux pour combattre la hausse des prix, si la conjoncture ne s'essoufle pas trop. Ce premier indicateur plaide en ce sens.
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