En voie de redressement, Ahold semble attiser les convoitises. D'après le quotidien néerlandais Het Fiancieele Dagblad, le groupe de distribution belge Delhaize et le Néerlandais Ahold auraient entamés des discussions en vue d'un possible rapprochement. Selon le Dagblad, le rapprochement pourrait prendre la forme d'une absorption du Néerlandais par le Belge, et ce même si la capitalisation boursière d'Ahold est deux fois plus importante que celle du Belge. Le président de Delhaize, Pierre-Olivier Beckers, prendrait la tête du nouveau groupe.
Les groupes concernés n'ont pas souhaité commenter ces informations. "Nous ne commentons pas des rumeurs", s'est contenté de déclarer un porte-parole de Delhaize.
Une telle fusion semble toutefois délicate, aux yeux des analystes, alors qu'Ahold sort tout juste d'une profonde crise financière et qu'il poursuit son redressement. En outre, un tel rapprochement pourrait poser des problèmes de concurrences outre-Atlantique. Ahold y est présent avec les enseignes Stop & Shop et Giant. Les Etats-Unis représentent 70% de ses ventes. Quant à Delhaize, il dispose outre-Atlantique des enseignes Food Lion, Harveys et Hannaford. Les Etats-Unis représentent 80% de ses revenus.
Cette rumeur reste encore à confirmer. Mais elle apparaît alors qu'Ahold subit des pressions de la part des hedge-funds Paulson & Co et Centaurus Capital, qui détiennent à eux deux 6,4% du capital du groupe, pour céder ses activités américaines. Les fonds souhaitent que le groupe se recentre sur l'Europe.
En Bourse, Ahold progresse de 1,38% à 8,08 euros, en fin de journée, à Amsterdam.
Delhaize et Ahold susceptibles de se rapprocher
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