Nouveau coup de froid sur le CAC 40

Le marché parisien poursuit sa correction, entamée depuis début mai. La peur d'une remontée des taux pèse sur l'indice phare de la place parisienne. L'indice revient sur son niveau de début d'année et franchit à la baisse la barre des 4.800 points.

Journée noire pour le CAC 40. Alors qu'il s'inscrivait déjà dans le rouge en début de séance, l'indice phare de la place parisienne continue sa chute. A la clôture, le CAC 40 a terminé sous la barre des 4.800 points, à 4.797,92 points, en baisse de 2,40%.

Cette chute est d'autant plus marquée que le CAC 40 avait tout récemment touché son plus haut depuis l'été 2001 et avait enchaîné les records annuels... En mai, le CAC 40 avait ainsi dépassé les 5.329 points. Aujourd'hui, en dessous des 4.800 points, l'indice vedette retrouve ses niveaux de janvier dernier... effaçant les gains phénoménaux de l'année. Ainsi, la progression de l'indice depuis le 1er janvier est presque symbolique, ramenée à moins de 2%.

Si les prises de bénéfices étaient à la base de la consolidation boursière, le prix élevé du baril de pétrole et, tout récemment, la montée de la peur de l'inflation (et donc des taux d'intérêt) pèsent plus que jamais sur le CAC 40.

C'est que le message alarmiste du président de la Réserve Fédérale américaine, Ben Bernanke, n'est pas pour rassurer les marchés actions. Le président a ainsi appelé, hier, à la vigilance en matière d'inflation. Une alerte qui laisse prévoir une accélération du resserrement des taux. En outre, le phénomène n'est pas cantonné aux États-Unis.

En effet, les responsables de la Banque centrale européenne, qui se réunissent jeudi prochain, laissent planer un doute sur l'orientation de la politique monétaire européenne. Et surtout sur l'ampleur de la remontée des taux.

"Hausse des coûts de production, politiques monétaires plus restrictives, l'émergence d'un risque 'stagflation' en 2007 expliquent vraisemblablement la violente réaction des marchés actions. La coexistence de multiples scénarios économiques pour 2007 milite pour une hausse durable de la volatilité des marchés financiers", jugent les économistes d'Aurel Leven.

"La poursuite des tendances haussières en Europe en début d'année avait été accompagnée de multiples signes d'affaiblissement (divergences sur les indicateurs de vitesse, de momentum et de participation). Ces éléments ont créé un contexte favorable à l'émergence d'un mouvement de consolidation", analysent pour leur part les spécialistes de l'analyse graphique d'Oddo Securities. Pour les spécialistes, "le mouvement de consolidation engagé en mai a relativement peu de chance d'être achevé".

Selon les analystes d'Oddo Securities, "il y a néanmoins un côté positif. Le mouvement de consolidation concerne le cycle à long terme. Or, toutes les tendances connaissent des pauses à un moment donné, quelles que soient leurs durées. C'est dans l'ordre des choses", soulignent-ils.

Reste à savoir jusqu'où ira la baisse...

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