La bonne tenue du marché parisien en début de séance a fait long feu. Les investisseurs, déjà hésitants au regard de la nouvelle hausse des cours du brut, ont peu goûté la hausse, supérieure aux attentes, de la productivité américaine pour le deuxième trimestre (+1,1% contre 0,9% attendu). Les ordres de ventes ont alors afflué et l'indice parisien est passé brièvement sous son niveau de la veille avant de se reprendre quelque peu.

A la clôture, le CAC 40 ne gagne que 0,23% à 4.967,95 points dans un volume réduit de 3,55 milliards d'euros sur l'indice. A Francfort, le Dax monte de 0,45%, tandis que qu'à Londres, le Footsie concède 0,18%.
Les investisseurs sont restés prudents avant l'annonce, ce soir par la Fed, de sa décision en matière de politique monétaire. Depuis la publication, vendredi, de statistiques de l'emploi inférieures aux prévisions pour le mois de juillet, les économistes tablent sur un statu quo, au taux principal de 5,25%.

Sur le front du pétrole, la tension reste perceptible. Le baril de brut WTI livrable en septembre s'établit à 76,90 dollars après avoir touché 77,30 dollars hier en cours de séance. Un plus haut de trois semaines. Les marchés continuent en effet de s'inquiéter de la rupture des approvisionnements en provenance du champ de Prudhoe Bay en Alaska en raison d'un problème de corrosion et de fuite sur un pipeline. Le site produit environ 400.000 barils de pétrole jour, soit environ 8% de la production américaine. On attend par ailleurs demain les statistiques hebdomadaires de pétrole aux Etats-Unis.

L'euro s'échange pour sa part à 1,2835 dollar, stable par rapport à ses niveaux d'hier soir mais en hausse par rapport à ceux de ce début de matinée.

Du côté des valeurs, EADS s'octroie 2,58% à 24,24 euros et signe la plus forte hausse du CAC 40. Les investisseurs apprécient les dernières nouvelles de la filiale Airbus. Le groupe a annoncé la livraison à fin juillet de 253 appareils et de 200 commandes.

Egalement bien orienté, Crédit Agricole SA (+1,50% à 31,82 euros) détiendrait près de 70% du capital d'Emporiki Bank au terme de son offre sur la banque grecque. L'obtention du seuil de 40% conditionnait le succès de l'opération.

A l'opposé, Sanofi-Aventis concède 0,36% à 69,55 euros. Le groupe et Bristol-Myers Squibb, les deux laboratoires commercialisant le Plavix, ont annoncé qu'une version générique de leur anticoagulant phare pourrait voir le jour rapidement. La société canadienne Apotex vient en effet de mettre fin à un accord en cours de négociation avec les deux sociétés. Par ailleurs, la Deutsche Bank a révisé à la baisse son objectif de cours sur le titre, de 81 à 74 euros. Il reste néanmoins à " conserver " sur l'action.

Au SRD, Vallourec décroche de 6,38% à 154 euros. Selon des sources de marchés, les banques d'affaires Lehman Brothers et Deutsche Bank ont réussi à placer les 17,2% du capital de Vallourec que détenait le groupe sidérurgiste allemand Salzgitter, premier actionnaire du français. Les actions ont été cédées au prix de 155 euros soit le bas de la fourchette proposée (155-163 euros).

Dans le secteur informatique, Steria baisse encore de 5,98% à 32,23 euros. Les analystes d'Oddo Securities craignent une déception sur les perspectives de marge à l'occasion de la publication du chiffre d'affaires semestriel de la société cette semaine.

Enfin, Eiffage (+0,60% à 66,75 euros) publie son chiffre d'affaires à fin juin après la clôture des marchés.


Johan Deschamps
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