Le CAC 40 s'envole après Bernanke

Feu d'artifice sur les marchés. Paris s'envole après les propos modérés de Ben Bernanke, sur fond de repli du pétrole et d'espoir de cessez-le-feu au Liban, et de publications d'entreprises et de statistiques. A la clôture, le CAC 40 rebondit de 2,37% à 4.846,54 points, après quatre séances consécutives de baisse.

C'est l'explosion de joie sur les marchés, après quatre séances en berne. Paris rebondit de plus de 2% après les propos rassurants de Ben Bernanke, mais également sur fond de repli des cours du pétrole, après des stocks meilleurs que prévu et sur fond d'espoirs d'une trêve au Liban, et sur fond de publication d'entreprises et de statistiques.

A la clôture, le CAC 40 gagne 2,37% à 4.846,54 points, après avoir perdu plus de 4% au cours des quatre dernières séances. Le volume d'affaires atteint presque 4,6 milliards d'euros traités sur les valeurs de l'indice. A Londres, le Footsie prend 1,69% à 5.778 points. A Francfort, le Dax avance de 2,64% à 5.539,29 points et, à New York, le Dow Jones gagne 1,46% à 10.956,59 points.

Sur le front macro-économique, c'est essentiellement le discours mesuré de Ben Bernanke qui a marqué les esprits. Si le président de la Fed estime qu'une inflation élevée nuirait à l'économie et serait coûteuse à combattre, il considère que l'économie est entrée dans une période de transition qui devrait mener à une croissance plus modérée et à une réduction des pressions inflationnistes. Des propos qui ont laissé espérer une pause dans le cycle de resserrement monétaire après 17 hausses consécutives des taux directeurs américains. Dans la foulée, le dollar a subi des prises de bénéfices. Il s'échange ainsi 1,2556 dollar contre euro après avoir atteint un plus haut depuis avril contre la monnaie européenne.

Sur le front du pétrole, les cours de l'or noir ont poursuivi leur repli, en recul de 1,39 dollar à 72,15 dollars le baril de brut léger coté à New York. Une détente liée à la publication de stocks américains meilleurs que prévu, ainsi qu'aux espoirs d'une trêve au Liban, après l'appel à un cessez-le-feu du président syrien. Les stocks américains de brut et d'essence ont progressé la semaine dernière, alors qu'ils étaient attendus en baisse. Les stocks de brut ont ainsi augmenté de 200.000 barils, alors qu'un repli de 500.000 barils était prévu. Les stocks d'essence sont en hausse de 1,5 million de barils, alors que les analystes tablaient sur une baisse de 700.000 barils. En revanche, les stocks de produits distillés ont progressé de 1,2 million de barils, alors qu'une progression de 1,6 million de barils était espérée.

Du côté des statistiques, le Département du Travail a annoncé une hausse de 0,2% des prix à la consommation en juin, comme prévu par le marché. Hors alimentation et énergie, l'augmentation ressort à 0,3%, contre une hausse de 0,2%. Sur un an, la hausse du taux central d'inflation est de 2,6%, la plus forte depuis 2002. Les mises en chantier de logements ont quant à elles diminué de 5,3% à 1,85 million d'unités en rythme annuel, tandis que les permis de construire délivrés sont tombés à leur plus bas depuis juin 2003.
Enfin, après les résultats d'IBM et Yahoo ! hier soir et ceux de JPMorgan, Bank of America et General Dynamics aujourd'hui, une nouvelle salve de résultats est au programme avec, entre autres, les poids lourds de la technologie que sont Motorola, Intel, Apple Computer, eBay et Juniper Networks.

Les valeurs technologiques progressent justement dans le sillage des résultats meilleurs que prévu annoncés par IBM après la clôture de Wall Street mardi. Big Blue a fait état d'un bond de 11% de son bénéfice net à 2,02 milliards de dollars au deuxième trimestre. Capgemini gagne 4,88% à 38,71 euros et STMicroelectronics 4,93% à 12,35 euros. Ce dernier bénéficie de la bonne performance du néerlandais ASML qui a dégagé un bénéfice net record de 167 millions d'euros au deuxième trimestre. Atos Origin, qui a chuté de 17,6% hier après son avertissement sur chiffre d'affaires et résultats, cède 1,64% à 35,90 euros.

EADS prend 4,61% à 20,67 euros. Les deux co-présidents exécutifs, Louis Gallois et Thomas Enders, détaillent dans le Figaro les réorganisations rendues nécessaires par la crise de l'A380 tout en promettant qu'il " n'y aura pas de big bang ". Il s'agit notamment de supprimer les doublons et de filialiser intégralement Airbus. Les deux hommes jugent par ailleurs qu'une réflexion doit être engagée sur les stock-options ainsi que sur un éventuel regroupement sur un même site du siège social et des directions. Enfin, une cotation sur le London Stock Exchange n'est pas exclue. Le groupe a par ailleurs indiqué que son programme d'avion de transport militaire A400M se déroulait comme prévu, démentant un article de La Tribune selon lequel ce programme aurait accumulé des retards pouvant atteindre trois ans.

Arcelor s'octroie 2,98% à 40,05 euros, dopé comme les autres sidérurgistes européens par la révision en hausse des prévisions de ThyssenKrupp. Le groupe allemand a en effet relevé de 25% son estimation de bénéfice pour cette année en raison de la hausse des prix de l'acier.

Suez monte de 2,74% à 31,52 euros et Gaz de France gagne 2,07% à 26,57 euros. Gérard Mestrallet et Jean-François Cirelli, respectivement patron du groupe de services aux collectivités et du gazier doivent être entendus cet après-midi devant la Commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale dans le cadre de leur projet de fusion. Par ailleurs, Jean-François Cirelli déclare dans un entretien accordé à La Tribune qu' " il n'y a pas de plan B au rapprochement " entre les deux groupes. Il confirme en outre tabler sur un bénéfice net de 2 milliards d'euros cette année

Alstom s'adjuge 5,43% à 66 euros. Le groupe est toujours en lice pour le renouvellement des locomotives du réseau Ile-de-France de la SNCF, le Transilien, qui n'a toujours pas été attribué, écrit Le Figaro en citant la SNCF. Le quotidien ajoute que, selon la presse spécialisée, le canadien Bombardier fait figure de favori pour ce contrat, d'un montant de 4 milliards d'euros.

Spir Communication abandonne 7,92% à 110,50 euros après avoir averti sur sa marge 2006. Le spécialiste de la presse gratuite a dégagé un chiffre d'affaires de 312,8 millions d'euros au premier semestre, en hausse de 3,4%. Pour l'ensemble de l'exercice, Spir table sur une croissance de l'ordre de 7% de son chiffre d'affaires et sur une marge opérationnelle comprise entre 12% et 13%, contre 14,8% en 2005.

Ingenico et Haulotte Group, qui doivent publier leur chiffre d'affaires semestriel après la clôture, progressent de respectivement 4,61% à 16,10 euros et 9,48% à 21,71 euros.

Enfin, Ipsen s'octroie 1,65% à 32 euros. Le groupe pharmaceutique va prendre 25% du capital de l'américain Tercica avec lequel il a signé un partenariat stratégique dans l'endocrinologie. Le suisse Roche a quant à lui exercé son option pour acquérir les droits de développement et de commercialisation d'un traitement contre le diabète auprès d'Ipsen.


Ambroise Ecorcheville
Copyright Investir

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