Les fusions-acquisitions en Europe au ralenti

Après avoir battu des records au premier semestre, les fusions-acquisitions en Europe sont en net recul ces derniers mois, selon Thomson Financial. Ce ralentissement ne devrait pas affecter les embauches.

Selon des chiffres préliminaires révélés par Thomson Financial mercredi 27 septembre, le montant des opérations de fusions-acquisitions en Europe annoncées au troisième trimestre est en baisse de 32% par rapport au deuxième trimestre 2006. Le montant des opérations de fusions-acquisitions annoncées au troisième trimestre en Europe a ainsi atteint 289 milliards de dollars, soit également un recul de 16% par rapport à la même période l'année dernière.

Ce ralentissement a été plus notable en France, où les opérations annoncées n'auraient atteint que 11,4 milliards de dollars. Un des chiffres les plus bas depuis 1998, selon Les Echos. Cette contre-performance s'explique par l'absence de grosses opérations sur l'Hexagone ces trois derniers mois.

Un ralentissement à nuancer

À noter que JPMorgan a pris la tête du classement français devant BNP Paribas. Et Citigroup a détrôné JPMorgan dans le classement européen des banques-conseils au cours des trois premiers trimestres. "Les chiffres annoncés ne sont que préliminaires et varient de jour en jour", prévient toutefois Arnaud Humblot de Thomson Financial.

En outre, le niveau reste très élevé comparé à ces dernières années. Rappelons que quatre des cinq opérations de fusions-acquisitions les plus importantes au niveau mondial étaient européennes ce trimestre.

Les embauches restent à l'honneur

Rien d'alarmant donc du côté des embauches si l'on en croit les recruteurs. Si la frénésie s'est calmée, "les marchés restent extrêmement favorables. On est encore très loin de parler de baisse du recrutement, encore moins de licenciements", précise Vally Colli, consultante senior au sein du cabinet de chasseurs de tête Vendôme Associés.

Le turnover et le renouvellement des équipes de seniors maintiennent le niveau des embauches. "Il faudrait voir si le mouvement se confirme sur les 6 à 9 prochains mois avant de constater des répercussions sur le recrutement", conclut Vally Colli.

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