"Avec la Route du Rhum, la Banque Postale asseoit la notoriété de sa marque grâce à un événement populaire"

Latribune.fr.- Que vient faire la Banque Postale dans la voile ?Patrick Werner.- Quand on dresse une liste des sports jouissant d'une forte notoriété, on s'aperçoit assez rapidement que les principaux concurrents de la Banque Postale sont déjà bien installés. On retrouve ainsi la Société Générale dans le rugby, BNP Paribas dans le tennis, le Crédit Lyonnais dans le cyclisme, le Crédit Agricole dans le football... Il y a même certains établissement financiers qui sponsorisent des bateaux sur la Route du Rhum, un pari risqué au vu des nombreuses avaries qui ont émaillé le parcours il y a 4 ans. En ce qui nous concerne, nous avons eu l'opportunité de devenir le sponsor majeur de cette course prestigieuse... Et nous l'avons saisie. Le contrat que nous avons conclu avec l'organisateur fait de nous le principal sponsor des éditions 2006 et 2010 de la Route du Rhum. Un favori pour l'arrivée de la course en Guadeloupe ?Le privilège d'être le sponsor principal de la Route du Rhum tient justement dans le fait de ne pas avoir à répondre à ce genre de question, contrairement à d'autres.Qu'attendez-vous de ce partenariat ?Notre partenariat avec la course de la Route du Rhum s'inscrit dans le cadre du processus de lancement de la Banque Postale. Celui-ci comporte trois phases. Pour la première étape, il s'agissait bien évidemment de faire part de la naissance de notre banque fin 2005. Dans un deuxième temps, nous avons d'abord voulu promouvoir et faire connaître nos deux principales gammes de produit, avec nos deux piliers que sont l'assurance vie et le crédit immobilier. La Route du Rhum nous permet donc, à partir de ce week-end, d'entrer dans la troisième et dernière phase qui consiste à asseoir la notoriété de notre marque à travers un événement populaire. Les valeurs fondamentales d'engagement, d'honnêteté et de performance que véhicule cette course nous ressemblent. Nous ne sommes pas tout à fait dans le cadre d'une marque jusque là inconnue qui se lancerait sur le marché. Au contraire, notre activité est une activité ancienne, exercée jusqu'au 1er janvier dernier par les ex-services financiers de La Poste. Avec la Route du Rhum, il s'agit d'asseoir notre notoriété et notre image.Combien cela coûte-t-il d'associer sa marque à une course prestigieuse comme la Route du Rhum ?L'ensemble du budget que nous consacrons à cette opération de sponsoring représente environ 3 millions d'euros. Cela comprend le parrainage de la course mais aussi tout ce qu'il peut y avoir autour en matière de relations publiques avec nos clients par exemple. Un événement comme la Route du Rhum nous permet aussi de fédérer en interne les quelque 30.000 employés et agents qui travaillent pour la Banque Postale, sans oublier les 35.000 guichetiers multimétiers de La Poste.Quels sont vos objectifs à l'horizon 2010 ?Lorsque nous avons en 2004 défini les principaux objectifs de ce qui allait devenir la Banque Postale, nous comptions à peu près 8 millions de clients en banque principale. Notre premier but est de porter ce chiffre à 10 millions d'ici la fin de la décennie. Avec environ 9 millions de clients aujourd'hui, nous sommes sur la bonne voie et on peut s'attendre à ce que notre partenariat avec la Route du Rhum y contribue. En termes d'objectifs financiers, nous espérons également hisser d'ici 3 ans notre produit net bancaire à 5,6 milliards d'euros contre 4,4 milliards en 2005, et afficher un résultat net supérieur à un milliard d'euros.Sur le plan commercial, avez-vous constaté un "effet Banque Postale" à votre lancement ?La création de la Banque Postale a eu incontestablement un impact positif sur notre activité. Les gens ont manifestement bien compris que nous étions devenus une vraie banque et que nous pouvions offrir les services d'une vraie banque. En terme d'attributions de crédits et d'ouvertures de comptes, on est à 30% au-dessus des performances que nous avions réalisées l'année dernière. A l'heure actuelle, une procédure d'infraction de l'Union européenne est en cours et porte sur le droit spécial dont dispose la Banque Postale en matière de distribution du livret A. Qu'adviendrait-il si ce domaine était ouvert à vos concurrents ?Il s'agit d'un sujet complexe. Si nous perdions le livret A, les conséquences seraient très importantes pour la Banque Postale. Tout va dépendre de la manière dont ce sera fait. Dans quels délais et avec quelles obligations pour nos concurrents ? Tout cela aura une influence considérable sur les conséquences que cela aura pour nous. Tant qu'on ne sait pas ce que Bruxelles en pense, on ne peut rien dire.
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