Deutsche Börse espère toujours fusionner avec Euronext

Loin de s'avouer vaincu, Deutsche Börse fait savoir qu'il poursuit ses discussions avec les principaux actionnaires d'Euronext pour les convaincre des avantages de son projet de fusion. "La société confirme que le dialogue se poursuit avec des groupes d'intérêt importants des deux entreprises", souligne-t-elle. L'opérateur de la Bourse de Francfort a ainsi fait valoir dans un communiqué que l'attractivité de son offre sur Euronext comparé à celle de Nyse Group s'était accrue ces dernières semaines. Rappelons que le 4 août dernier, l'offre de l'opérateur allemand valorisait ainsi chaque action Euronext à 72,17 euros, contre 68,82 euros pour l'offre concurrente du New York Stock Exchange.Dans sa nouvelle offre, les actionnaires d'Euronext détiendraient ainsi 42,8% de la société fusionnée. Ensuite, Deutsche Börse renonce à imposer Francfort comme siège d'une future société, mais propose un partage des tâches entre Amsterdam, Paris et Francfort. Elle propose aussi d'adopter le système électronique d'Euronext NSC comme plate-forme commune d'échanges des actions. Mais elle compte garder la filiale luxembourgeoise de règlement/compensation Clearstream, alors qu'Euronext souhaite une externalisation de ces activités post-marché. L'opérateur a également publié aujourd'hui les statuts d'une nouvelle holding censée rassembler les deux groupes une fois leur mariage consommé. Ce projet de statuts reprend la proposition faite le 19 juin par Deutsche Börse de créer une nouvelle société "NewCo" basée à Amsterdam, chapeautant les deux compagnies, précise la société allemande dans un communiqué. La part que chaque entreprise détiendra dans NewCo sera calculée en fonction de leur capitalisation sur la base de la moyenne des cours de ces trois derniers mois. Une publication qui constitue une "nouvelle contribution à la discussion actuelle concernant les projets de fusion avec Euronext" selon l'opérateur allemand. La direction du groupe pan-européen Euronext (Paris, Amsterdam, Bruxelles, Lisbonne et le marché dérivé britannique Liffe) a certes rejeté régulièrement les avances de l'allemand. Elle a même signé un accord de principe avec l'opérateur de la Bourse de New York (New York Stock Exchange, Nyse) pour un montant de 7,8 milliards d'euros afin de fusionner. Cependant ce mariage transatlantique n'a pas encore reçu la bénédiction des actionnaires et la Bourse allemande n'a pas perdu espoir d'imposer une solution européenne.Reste que cette nouvelle proposition a rapidement pris l'allure d'un coup d'épée dans l'eau. "Les statuts proposés par Deutsche Börse sont la simple traduction en termes légaux de leur proposition du 19 juin" en vue d'une fusion, déjà rejettée à maintes reprises par Euronext, a déclaré à l'AFP Antoinette Darpy, porte-parole de la plateforme boursière paneuropéenne.
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