Safran peine à sortir de la crise

En pleine crise de management et de stratégie, Safran n'arrive toujours pas à convaincre. Le marché, qui attendait beaucoup de la réunion du conseil de surveillance qui s'est tenue hier soir, et qui a débouché sur un statu quo, a affiché sa défiance. Le titre s'effondre de 8,04% à 15,68 euros à la clôture.Jean-Paul Béchat a beau indiquer que toutes les solutions seraient explorées pour la téléphonie mobile, activité en difficulté au sein du groupe issu de la fusion du motoriste Snecma et de l'électronicien Sagem, rien n'y fait. Le manque d'orientation stratégique claire pèse sur le groupe. Tout comme l'incertitude qui plane sur le sort de son président. "Les actionnaires m'ont donné mandat jusqu'en mai 2009. Quand on livre de mauvais résultats, ils peuvent décider d'interrompre le mandat. Mais le groupe a une forte dynamique de progrès et les mesures mises en place vont l'améliorer", a indiqué Jean-Paul Béchat lors d'une conférence. Le marché n'est d'ailleurs pas plus plus heureux des chiffres semestriels présentés hier soir par le groupe, en dessous des attentes. Si le chiffre d'affaires du groupe a progressé de 10,8% sur un an (sur les six premiers mois de l'année) à 5,46 milliards d'euros, le résultat opérationnel a pour sa part chuté de 34,6% à 231 millions d'euros. La marge opérationnelle chute ainsi à 4,2% contre 7,1% un an plus tôt. L'érosion de la rentabilité est notamment due à des difficultés dans la division Défense Sécurité et la division Communications. "La branche Communications a continué de subir une forte pression concurrentielle notamment sur l'activité 'mobile' entraînant une baisse du prix de vente moyen des produits", souligne le groupe dans un communiqué. Le résultat net du groupe s'effondre de son côté de 36,4% à 133 millions d'euros.De même, côté perspectives, le groupe vise un chiffre d'affaires en croissance "de plus de 7% sur l'année". Mais Safran indique que "malgré les perspectives favorables des activités du secteur aéronautique, la marge opérationnelle de l'exercice sera marquée par les charges non récurrentes de (la division) Défense Sécurité, dont l'économie se rétablira au second semestre, et les difficultés de la branche Communications". Le groupe vise ainsi un niveau de marge de 5,5% à 6% du chiffre d'affaires pour l'exercice 2006.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.