Dofasco toujours dans la ligne de mire de ThyssenKrupp

ThyssenKrup espère toujours acquérir Dofasco. En effet, à l'issue d'une réunion de son conseil de surveillance, la direction du groupe a annoncé qu'elle allait "poursuivre dans les prochains jours les négociations sur le rachat du producteur d'acier canadien Dofasco". Le canadien a été racheté en janvier par le groupe sidérurgique européen Arcelor, à l'issue d'une bataille avec ThyssenKrupp. Mais Arcelor a à son tour fait l'objet d'une OPA du numéro un mondial du secteur Mittal Steel. Ce dernier s'était alors entendu avec ThyssenKrupp pour lui revendre Dofasco. Mais Arcelor a protégé Dofasco par un montage juridique, et les chances pour que ThyssenKrupp arrive à le racheter semblent plutôt faibles. Avec Dofasco, ThyssenKrupp espérait augmenter sa part de marché dans l'acier auprès des constructeurs et équipementiers automobiles implantés en Amérique du Nord. En attendant d'arriver à ses fins, le groupe allemand a développé des scénarios alternatifs. L'un d'eux est la construction d'une usine en Amérique du Nord, pour lequel le groupe avait lancé une étude de faisabilité il y a quelques mois. Le groupe a maintenant restreint son choix à trois Etats du sud-est des Etats-Unis, l'Alabama, l'Arkansas et la Louisiane. L'allemand avait annoncé un investissement initial de 1,8 milliard d'euros dans ce site d'une capacité annuelle de 4,5 millions de tonnes. Il vient aujourd'hui d'annoncer qu'environ 500 millions d'euros supplémentaires y seront consacrés afin de construire une installation de laminage à froid attenante.Le groupe a également annoncé qu'il comptait se séparer d'activités dans l'automobile en Amérique du Nord représentant, un milliard d'euros de chiffre d'affaires. "Les activités de carrosserie et châssis en Amérique du Nord doivent être vendues. Des discussions avec des candidats potentiels sont en cours", a indiqué le groupe. Les activités concernées représentent 4.000 salariés.Par ailleurs, le groupe a présenté, quelques heures plus tôt, ses résultats pour le troisième trimestre de son exercice fiscal 2005-2006 clos au 30 juin. Le bénéfice imposable du groupe est ressorti à 806 millions d'euros, contre 577 millions un an plus tôt, soit une hausse de 39,7%. Ce résultat est le meilleur enregistré sur un trimestre depuis la fusion des groupes Thyssen et Krupp en 1999. Le bénéfice net a, quant à lui, progressé sur la même période de 81% à 468 millions d'euros. Ces deux chiffres sont ressortis plus haut que les attentes des analystes. Le groupe profite ainsi depuis plusieurs années de la demande croissante pour l'acier qui s'accompagne de hausse de prix lui permettant de compenser celle des matières premières. Le troisième trimestre n'a donc pas dérogé à la tendance, avec une hausse de 12% du chiffre d'affaires de la division acier. Et le carnet de commandes, en hausse de 24% sur un an à fin juin, augure bien de l'avenir. Concernant ses résultats annuels, le groupe a confirmé sa prévision de bénéfice imposable, récemment réajustée à la hausse. Il attend 2,5 milliards d'euros, hors éléments exceptionnels, contre un précédent objectif de 2 milliards et 1,84 milliard en 2004-2005. Il a en revanche relevé sa prévision de chiffre d'affaires pour l'année à 46 milliards contre 44 milliards auparavant.
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