La première grande opération chez Schneider de Jean-Pascal Tricoire, le dauphin d'Henri Lachmann

Depuis mai, Jean-Pascal Tricoire est le président du directoire du groupe Schneider. Son mentor, Henri Lachmann, est devenu président du conseil de surveillance. C'est cette équipe réorganisée qui vient de manager le rachat d'American Power Conversion.

Le cheveu est ultra-court, l'oeil vif, le sourire discret, l'air d'un moine-soldat, en plus gai: Jean-Pascal Tricoire est le nouveau patron du groupe Schneider. Et à cet égard, l'opération de rachat d'American Power Conversion est son premier grand fait d'arme à la tête du groupe d'équipements électriques. Même s'il en a assurément et abondamment parlé en amont avec le célèbre président du conseil de surveillance, Henri Lachmann.

C'est le 3 mai dernier que cet ingénieur de 42 ans, qui a passé vingt ans dans l'entreprise, en a reçu les rênes, en tant que président du directoire, des mains de son mentor, Henri Lachmann, l'emblématique patron de la firme depuis 1998. Ce dernier a pris soin auparavant de tester "son poulain". D'abord en le voyant émerger d'un groupe de cadres à haut potentiel, puis en le plaçant à la tête de la division internationale. Là, il va arpenter la planète et devenir ainsi un fin connaisseur de la Chine, un marché où Schneider est déjà très présent et où il a encore de fortes ambitions.

En octobre 2003, Jean-Pascal Tricoire accède à l'avant dernière-marche du podium: il devient directeur général délégué. Il est dès lors sur la rampe de lancement pour succéder au bouillant PDG de l'entreprise. Mais d'autres exemples autour de lui -par exemple, les ratés de la succession de Jean-Louis Beffa chez Saint-Gobain - l'incitent à la prudence. Henri Lachmann, lui aussi très précautionneux sur le sujet, estimant avoir raté le processus de sa succession chez Strafor-Facom, sa précédente entreprise d'équipements de bureaux, commence à présenter son numéro deux à l'extérieur. Il le teste en réunions au sommet. Jean-Pascal Tricoire se garde bien de se croire arrivé. Il reste discret, attend que "le patron" l'invite à donner son avis. Mais il fait déjà entendre sa petite musique, subtile et teintée de son expérience internationale. Il montre ainsi que s'il est le dauphin, il n'est pas un second.

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