Le CAC 40 à ses plus hauts après les stats US

En position d'attente en première partie de séance, Paris clôture à ses plus hauts après la publication des chiffres de l'inflation et des stocks de pétrole aux Etats-Unis. Au terme des échanges, le CAC 40 affiche un gain de 0,44% à 5.137,31 points. Près des trois quarts de ses valeurs terminent dans le vert.

Relancé par les chiffres de l'inflation et la baisse des cours du pétrole, Paris s'arroge une quatrième séance consécutive de hausse. L'indice gagne ainsi presque 9% depuis le début de l'année. Ressortis en ligne, voire légèrement meilleurs que prévu hors alimentation et énergie, les chiffres des prix à la consommation ont été dans le sens de ceux des prix à la production, suggérant une modération des pressions inflationnistes en juillet. Les autres publications statistiques de ce jour ont confirmé le ralentissement en cours de la croissance américaine, tandis que les cours du pétrole sont repartis en baisse après la publication des stocks hebdomadaires. Autant d'éléments qui permettent d'anticiper un nouvel allégement des pressions sur les prix et un statu quo monétaire de la Fed début septembre.

Sur le plan des valeurs, environ les trois quarts du CAC 40 terminent en hausse. Les valeurs technologiques sont à l'honneur, de même que celles de l'automobile. Société Générale, BNP Paribas et Sanofi-Aventis ont en particulier tiré l'indice de référence parisien à la hausse.

A la clôture, le CAC 40 avance de 0,44% à 5.137,31 points. Les volumes sont soutenus pour la période, avec près de 4,2 milliards d'euros échangés sur les valeurs de l'indice. Sur les autres places européennes, le Dax s'arroge 0,59%, le Footsie perd 0,07%. A New York, le Dow Jones est hausse de 0,39%.

Les prix à la consommation ont donc augmenté de 0,4% le mois dernier aux Etats-Unis, comme prévu par les analystes, après une progression de 0,2% en juin. Sur un an, le taux d'inflation ressort à 4,1%. Hors énergie et alimentation, composante la plus surveillée, les prix ont cependant un peu moins augmenté que prévu, à 0,2%, contre une hausse de 0,3% attendue et +0,3% en juin. Sur un an, l'augmentation s'établit à 2,7%. Enfin, le salaire réel hebdomadaire moyen a reculé de 0,1% à 568,16 dollars le mois dernier, après +0,5% en juin (révisé de +0,6%).

Pour le mois de juillet également, les mises en chantier de logements ont reculé de 2,5%, au rythme annualisé de 1,795 million d'unités, alors que les économistes tablaient sur 1,805 million d'unités. En juin, les mises en chantier avaient déjà reculé de 5,3%. Le nombre de permis de construire délivrés a quant à lui diminué de 6,5% le mois dernier, au rythme annualisé de 1,747 million d'unités. C'est le plus fort recul depuis septembre 1999. Le nombre de permis de construire est ainsi revenu à son plus bas niveau depuis août 2002. Par ailleurs, la production industrielle des Etats-Unis a augmenté de 0,4% le mois dernier, contre +0,5% attendu par le consensus et après +0,8% en juin, selon les chiffres publiés par la Réserve fédérale. Le taux d'utilisation des capacités industrielles ressort à 82,4%, son niveau le plus élevé depuis juin 2000, contre 82,3% en juin (révisé de 82,4) et contre 82,6 attendu par le consensus.

Du côté des devises, la publication des chiffres des prix à la production et de ceux des prix à la consommation augurant d'un statu quo de la Fed en septembre, le dollar s'est à nouveau affaibli. Il s'échange plus de 1,28 dollar pour un euro, à 1,2860.

Sur le front du pétrole, le baril de brut léger (WTI) poursuit sa baisse à 72,35 dollars. A 16 heures 30 ont été publiées les statistiques des réserves hebdomadaires de pétrole aux Etats-Unis, qui ont été marquées par une chute plus forte que prévu des stocks d'essence. Des chiffres qui n'ont toutefois pas inquiété les marchés. Les stocks d'essence ont chuté de 2,3 millions de barils la semaine dernière, a annoncé le gouvernement américain, alors qu'une baisse limitée à 1,8 million de barils était attendue par les analystes interrogés par Reuters. Les stocks de brut ont cependant reculé de 1,6 million de barils, comme anticipé, tandis que les réserves de produits distillés ont augmenté de 800.000 barils, ce qui est supérieur aux prévisions d'une hausse de 500.000 barils.

L'actualité des entreprises est très peu fournie en cette période creuse de la mi-août.

Seb a confirmé ce jour le rachat d'une participation de 51% à 59% du capital du chinois Zhejiang Supor Cookware, opération déjà évoquée hier. La cotation de Seb a repris ce matin. Le titre progresse de 3,11% à 92,70 euros.

Selon La Tribune du jour, qui évoque le Times, le ministère de la Défense britannique pourrait annoncer aujourd'hui une commande saoudienne de 72 avions de combat Eurofighter Typhoon (EADS), au détriment du Rafale de Dassault Aviation. EADS monte de 2,20% à 23,66 euros.

Axa (-0,38% à 28,97) a obtenu le feu vert des autorités de la concurrence américaines dans le cadre du rachat du suisse Winterthur.

A noter qu'Atos Origin est à nouveau en belle hausse aujourd'hui. Le titre avance de 2,66% à 37,06 euros, après avoir bondi de près de 6% hier. La SSII est citée parmi les candidats sérieux à un rapprochement avec SBS, filiale de l'allemand Siemens dans les services informatiques.

Ipsos publie son chiffre d'affaires semestriel après la clôture. Le titre prend 3,20% à 28,06 euros.


Ambroise Ecorcheville
Copyright Investir

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.