En repli dès le début de la séance, le marché parisien est resté en retrait tout au long de la matinée. La publication de la statistiques américaine sur les mises en chantier de logements en début d'après-midi et la résistance de Wall Street ont permis à l'indice phare de la Bourse de Paris de repasser en territoire positif.

A la clôture, le CAC 40 gagne 0,88% à 4.770 points dans un volume d'affaires de 4,6 milliards d'euros échangés sur les valeurs de l'indice. A Londres, le Footsie progresse de 0,46% et, à Francfort, le Dax gagne 1%. L'échéance juillet sur le brut de qualité WTI se maintient sous la barre des 70 dollars à 69,45, marquant le pas comme les autres matières premières sur fond de craintes de hausse des taux d'intérêt de la Fed et d'un ralentissement de la demande chinoise. Le billet vert se stabilise face à l'euro à 1,2565 dollar.

Du côté de l'économie, les investisseurs européens se sont inquiétés, dans la matinée, des tensions inflationnistes alors qu'en Allemagne, les prix à la production ont enregistré le mois dernier leur plus forte progression en glissement annuel depuis juin 1982. Outre-Atlantique, le Département du Commerce a fait état d'un rebond de 5% des mises en chantier de logements en mai alors que les analystes tablaient sur une stagnation. Le nombre de permis de construire délivré a en revanche diminué de 2,1% au rythme annualisé de 1,932 million d'unités, son niveau le plus bas depuis novembre 2003.

EADS poursuit on rebond avec un gain de 6,50% à 21,46 euros. La compagnie aérienne Emirates a annoncé qu'elle n'envisageait pas d'annuler sa commande d'Airbus A380. Emirates est le plus important client pour le futur très gros porteur d'Airbus avec 43 commandes au 31 mai. EADS a par ailleurs démenti des informations de la presse allemande selon lesquelles le groupe aurait demandé hier la démission du coprésident Noël Forgeard. En revanche, International Lease Finance (ILF), le numéro un mondial du financement d'achats d'avion, pourrait annuler tout ou partie de sa commande d'A380 en raison du nouveau retard prévu pour les livraisons, indique l'agence Bloomberg en citant le président du groupe. La commande d'ILF représente 3 milliards de dollars.

Veolia prend encore 3,75% à 39,01 euros. UBS est passé de " alléger " à " neutre " sur le titre du groupe de services aux collectivités.

GDF prend 0,51% à 25,83 euros. Le gouvernement présentera un projet de loi unique, concernant la fusion avec Suez et l'ouverture du marché de l'énergie, en conseil des ministres le 28 juin. Son examen par les parlementaires est ainsi repoussé à l'automne. La Commission européenne a quant à elle ouvert une enquête approfondie de quatre mois sur le projet de rapprochement entre les deux groupes. Suez prend 2,71% à 30,30 euros.

Arcelor gagne 2,02% à 35,40 euros. Après avoir reporté son assemblée générale, le groupe, par la voix de son président Guy Dollé, attend une amélioration de l'offre de Mittal Steel et une amélioration des conditions de fusion avec le russe Severstal.

Enfin, Euronext plie de 0,80% à 68,45 euros. Si Deutsche Börse a apporté des modifications techniques à son offre sur la plate-forme européenne, " les aspects financiers de la transaction restent inchangés ", a indiqué l'opérateur de la Bourse de Francfort. Le directeur général de NYSE Group a pour sa part indiqué qu'il ne voyait pas de raison de modifier l'accord de fusion conclu avec Euronext dans la mesure où les nouvelles propositions de Deutsche Börse n'apportent " pas grand chose de neuf ".


Johan Deschamps
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