Partagé en cours de séance, Paris a finalement repris le chemin de la hausse à l'approche de la clôture, et termine juste au-dessus des 5.100 points. Plus des deux tiers de ses valeurs finissent ainsi en hausse, Carrefour et EDF à leur tête. Mais c'est le retour de Total dans le vert qui a fait la différence en fin de séance. Le parcours hésitant de l'indice de référence parisien a été facilité par la relative faiblesse des volumes en cette veille de long week-end. Paris, les grandes places européennes et américaines resteront en effet fermées Vendredi Saint et Lundi de Pâques.

A la clôture, le CAC 40 recule de 0,34% à 5.102,62 points. Le volume d'affaires est limité à 2,8 milliards d'euros échangés sur les valeurs de l'indice. A Londres, le Footsie prend 0,45% à 6.028 points et, à Francfort, le Dax gagne 0,29% à 5.918,57 points. A New York, le Dow Jones progresse de 0,13% à 11.143,98 points.

Le baril de brut léger américain cède 7 cents à 68,55 dollars après l'annonce d'une progression des stocks de brut à un plus haut de près de huit ans aux Etats-Unis. La tendance de fond reste néanmoins soutenue par les tensions en Iran et au Nigeria. Le dollar s'échange à 1,2100 pour 1 euro, les cambistes limitant les initiatives à la veille d'un week-end de quatre jours.

Du côté de l'économie, l'essentiel de l'actualité a été américaine. Le Département du Commerce a annoncé un rebond de 0,6% des ventes au détail en mars, là où le marché tablait sur une hausse de 0,5%. Hors automobile, elles ont progressé de 0,4%, comme prévu. Les prix à l'importation ont quant à eux affiché une baisse surprise de 0,4% le mois dernier grâce notamment au repli des produits pétroliers. Par ailleurs, les inscriptions au chômage ont augmenté de 12.000 à 313.000 la semaine dernière, contre 300.000 demandes attendues. Le nombre de chômeurs percevant une allocation est en revanche tombé au plus bas depuis janvier 2001. L'indice de confiance des consommateurs américains, tel que calculé par l'Université du Michigan, a progressé à 89,2 en avril en première estimation, contre 88,9 en mars. Les économistes tablaient sur une hausse moins marquée à 89. Les stocks des entreprises américaines sont restés stables en février, à 1.313,61 milliards de dollars, après une hausse de 0,6% (révisée de +0,4%) en janvier. Sur un an, ils affichent une progression de 3,7%. Les économistes tablaient sur une hausse de 0,3% en février.

Carrefour progresse de 3,65% à 44,57 euros, dopé par la croissance de 8,3% de son chiffre d'affaires à 20,4 milliards d'euros au premier trimestre. Le groupe précise que ces chiffres sont en ligne avec son objectif d'une croissance des ventes supérieure cette année à celle de 2005. Par ailleurs, une filiale du britannique Tesco et le sud-coréen Lotte Shopping ont été présélectionnés pour reprendre les 32 supermarchés du groupe français en Corée du Sud, évalués à environ 2 milliards de dollars. JP Morgan est passé de " neutre " à " surpondérer " sur le titre et a porté son objectif de cours de 40 à 50 euros. ING est quant à lui passé de " conserver " à " achat ". Les autres valeurs de distribution sont également recherchées.

EDF s'adjuge 2,76% à 47,27 euros. Morgan Stanley maintient son opinion sur le titre de l'électricien à " surperformance " avec un objectif de 50 euros, mais estime qu'il pourrait valoir 80 euros en cas d'augmentation des tarifs. Toujours au chapitre des recommandations, GDF perd 0,11% à 28,15 euros, HSBC ayant entamé la couverture de l'action à " surpondérer " avec un objectif de cours de 33 euros.

Faurecia avance de 3,20% à 53,15 euros. L'équipementier automobile a vu son chiffre d'affaires augmenter de 11,2% à 2,9 milliards d'euros, au premier trimestre, un chiffre supérieur aux attentes. La filiale de Peugeot précise que, hors monolithes et à taux de change et périmètre constants, les ventes ont progressé de 3,4%.

Eiffage recule de 0,66% à 121 euros. La Caisse des Dépôts et Consignations a annoncé avoir franchi le seuil des 5% dans le groupe de BTP, dont elle détient 5% du capital et 5,18% des droits de vote.

Bic termine inchangé à 55 euros. Le fabricant de stylos et de rasoirs a fait état d'une progression de 13,5% de son chiffre d'affaires à 341 millions d'euros au premier trimestre. A périmètre et taux de change constants, la croissance de l'activité est de 5,1%.

Enfin, Euronext perd 0,97% à 68 euros. BNP Paribas, Dexia, la Société Générale, la Caisse des Dépôts et Consignations et Calyon ont confirmé détenir environ 9,7% du capital de la plate-forme boursière dans le cadre d'un pacte d'actionnaire.


Ambroise Ecorcheville
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