Le CAC 40 observe une pause

La Bourse de Paris a été soumise à des prises de bénéfices aujourd'hui. Le CAC 40 perd 1,08%, à 5.162,44 points. Les investisseurs se montrent plus prudents dans l'attente des commentaires de la Fed sur sa politique monétaire. Alcatel et Thales subissent des dégagements.

Après trois semaines de hausse d'affilée, la Bourse de Paris a repris son souffle. Les investisseurs ont opté pour la prudence dans l'attente des commentaires sur la politique monétaire par la Réserve Fédérale américaine. Une hausse de 25 points de base, à 4,75%, du taux des Fed funds est par ailleurs attendue pour demain. A New York, l'attentisme prédomine et les grands indices américains évoluent sans tendance. Du côté des valeurs, Thomson est dopé par un article faisant état de la préparation d'une offre sur le groupe français. A l'inverse, Alcatel subit des dégagements, tout comme Thales. Pourtant, les deux entreprises n'ont jamais été aussi près de réaliser des rapprochements, respectivement avec Lucent et EADS.

A la clôture, le CAC 40 perd 1,08% à 5.162,44 points dans un volume d'affaires modérément étoffé de 3,7 milliards d'euros traités sur les valeurs de l'indice. Les indices américains évoluent sans tendance, le Dow Jones étant dans le vert, tandis que le Nasdaq est en baisse. A Londres le Footsie cède 0,46% et, à Francfort, le Dax baisse de 0,07%.
L'échéance mai sur le brut WTI cède du terrain à 63,70 dollars, après avoir touché un plus haut de sept semaines à 64,75 vendredi, en raison des craintes d'aggravation des tensions au Nigeria.

Le marché des changes est très calme. Le dollar se traite à 1,2031 pour 1 euro.

Thomson progresse de 5,6% à 16,18 euros. Un consortium comprenant le fonds Silver Lodge est en train de se mettre en place en vue de lancer une offre de plus de 5 milliards d'euros sur le groupe français, rapporte l'hebdomadaire britannique The Business. Silver Lodge a déjà investi 500 millions de dollars dans Thomson par le biais d'obligations convertibles.

Sanofi-Aventis recule en revanche 2,19% à 75,75 euros. Le groupe pharmaceutique a annoncé l'acquisition de 24,88% du capital du groupe pharmaceutique tchèque Zentiva, spécialisé dans les génériques, pour 430 millions d'euros.

Alcatel perd 1,9% à 12,80 euros. Le groupe a indiqué que son conseil d'administration se réunira jeudi afin d'étudier le projet de rapprochement avec Lucent Technologies. Le suédois Ericsson a par ailleurs refusé de commenter les rumeurs lui prêtant un intérêt pour l'Américain. L'ouverture des négociations entre Lucent et Alcatel a relancé les spéculation sur Thales. EADS est perçu comme un candidat naturel à une reprise, si Alcatel venait à céder les 9,5% qu'il détient dans Thales. Après une belle progression vendredi, l'action du groupe de défense abandonne 1,7%, à 37 euros.

Suez plie de 1,7% à 33,20 euros alors que l'italien Enel n'a toujours pas présenté d'offre. Par ailleurs, le groupe d'énergie et de services aux collectivités n'envisage pas de céder certains de ses actifs belges, comme demandé par le gouvernement de Bruxelles en préalable à la fusion avec Gaz de France, a déclaré un responsable de Suez. GDF cède 0,86% à 30,44 euros.

BNP Paribas baisse de 0,99% à 74,80 euros et la Société Générale de 1,27% à 123,90 euros alors que Lehman Brothers recommande de " sous-pondérer " les valeurs bancaires au niveau mondial, contre " surpondérer " auparavant.

Valeo s'adjuge 1,64% à 34,74 euros. Merrill Lynch est passé de " neutre " à " achat " sur le titre de l'équipementier automobile, l'intermédiaire estimant que les ventes du premier trimestre devraient doper l'action.

Arcelor est stable à 31,75 euros. Mittal Steel a présenté les grands lignes de son offre d'achat sur le sidérurgiste européen auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC). Dans ce document, Mittal confirme son offre de 4 actions ordinaires Mittal plus 35,25 euros en numéraire pour cinq actions ou ADR Arcelor.

Enfin, Elior est suspendu de cotation. HBI, le holding de Robert Zolade, le président d'Elior, a déposé un projet d'OPA au prix de 13,40 euros par action. Les océanes seront rachetées 19,79 euros chacune.

Olivier Auberger
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