Petite baisse dans un volume record

La Bourse de Paris a connu une journée mouvementée. Après avoir accusé 1% de baisse, le marché parisien s'est repris. Au final, le CAC 40 abandonne 0,45%, à 4.969 points. Le volume atteint 6,7 milliards d'euros sur l'indice. Suez et Sanofi-Aventis contribuent clairement à limiter les dégâts.

Une nouvelle fois, la Bourse de Paris a failli concéder une baisse importante, mais une nouvelle fois, l'indice est parvenu à se reprendre dans d'importants volumes. Les investisseurs restent tiraillés entre les hausses de taux qui risquent encore d'intervenir et les bons fondamentaux des entreprises. Le rebond de Sanofi-Aventis a animé la séance. Deux courtiers recommandent la valeur, malgré les incertitudes liées aux médicaments génériques. Toujours porté par les anticipations d'offre d'Enel, Suez prend plus de 3%. Accor abandonne plus de 7%, affecté par des comptes annuels inférieurs aux attentes des analystes.

A la clôture, le CAC 40 cède 0,45% à 4.969,51 points, au plus bas depuis le 16 février. Le volume d'affaires est particulièrement étoffé avec 6,7 milliards d'euros échangés sur les valeurs de l'indice. A New York, le Dow Jones recule de 0,46%.

Le baril de brut léger américain s'inscrit en baisse à 60,35 dollars. Les stocks de brut ont progressé de 6,8 millions de barils la semaine dernière aux Etats-Unis, quand les analystes interrogés par Reuters s'attendaient à une hausse de 1,6 million de barils. Les stocks d'essence ont en revanche baissé de 1,1 million d'unités et ceux de produits distillés de 2,7 millions de barils. Les analystes attendaient des baisses respectives de 1,6 million et 600.000 unités.

Le dollar se replie à 1,1918 pour 1 euro, contre 1,1884 hier soir, tenaillé entre les anticipations de poursuite du cycle de resserrement monétaire de la Fed et l'attente, demain, de la décision des Banques du Japon et d'Angleterre en matière de taux.

Accor abandonne 7,38% à 47,47 euros. Au total, 5,7 millions de titres ont changé de main. C'est un record historique. Le groupe hôtelier a annoncé une croissance de 42,9% de son bénéfice net à 333 millions d'euros en 2005, contre 367 millions attendus, en moyenne, par les analystes. Accor propose un dividende de 1,15 euro par action, contre 1,05 au titre de l'exercice 2004. Le groupe annonce la cession de sa participation de 1,42% dans le capital du britannique Compass Group pour environ 96 millions d'euros.

A l'inverse, Suez progresse de 3,2% à 34,07 euros. L'italien Enel s'apprête à lancer une offre d'environ 48 milliards d'euros sur le groupe français, selon le Wall Street Journal qui cite des sources proches de l'électricien transalpin. Gaz de France recule de 0,37% à 29,29 euros. Son PDG a déclaré qu'il appartiendra aux actionnaires de Suez d'évaluer la qualité d'une éventuelle offre d'Enel.

EADS recule de 1,7% à 31,16 euros dopé par la croissance de 39% de son bénéfice net 2005 à 1,67 milliard d'euros. Pour l'exercice en cours, le groupe de défense et d'aéronautique prévoit un chiffre d'affaires supérieur à 37 milliards d'euros, un résultat opérationnel de 3,2 à 3,4 milliards et un bénéfice par action compris entre 2,35 et 2,55 euros, contre 2,11 en 2005.

Thales est stable à 38,29 euros alors que Thomas Enders, co-président d'EADS, a déclaré qu'il restait intéressé par le groupe d'électronique de défense, et indiqué qu'il pourrait utiliser ses 5,5 milliards d'euros de trésorerie pour des acquisitions.

Le Crédit Agricole monte de 1,2% à 31,09 euros. La banque verte a enregistré une progression de 55,6% de son bénéfice net 2005 à 3,89 milliards d'euros, dont 1 milliard au quatrième trimestre. CASA propose un dividende de 0,94 euro par action, en hausse de 42,4%. La banque signale en outre que les synergies liées à l'intégration du Crédit Lyonnais atteignaient 663 millions d'euros à fin décembre, contre 620 millions initialement prévus pour l'année 2005.

Sanofi-Aventis engrange 2,5% à 72,65 euros. Le titre reste soutenu par une étude de Morgan Stanley qui recommande d'acheter les valeurs pharmaceutiques jugées peu chères et qui disposent d'un fort potentiel tant macro que microéconomique. SG Securities est également à l'achat sur le titre avec un objectif de 90 euros.

Vallourec s'apprécie de 4,3% à 724,50 euros. Le fabricant de tubes en acier sans soudure a vu son bénéfice net plus que tripler à 473 millions d'euros en 2005. Le groupe, qui propose un dividende de 11,2 euros par action (multiplié par 3,5), soumettra par ailleurs à l'assemblée générale du 1er juin la division par cinq du nominal de ses actions. Pour le premier semestre 2006, Vallourec table sur une croissance du chiffre d'affaires à un rythme comparable à celui enregistré sur l'ensemble de 2005.

Atos Origin perd 2,05% à 57,40 euros. La SSII a publié un bénéfice net de 235,4 millions d'euros l'an dernier, en hausse de 108%, alors que les analystes tablaient sur 249 millions d'euros. Pour l'exercice en cours, le groupe vise une croissance organique de son chiffre d'affaires d'environ 5% et une nouvelle amélioration de sa marge opérationnelle.

Neopost gagne 0,12% à 84,95 euros. Le spécialiste du traitement du courrier a dégagé un chiffre d'affaires de 827,3 millions d'euros en 2005, en hausse de 9,5%. Sur le seul quatrième trimestre, l'activité progresse de 8,8% à 221,9 millions d'euros. Le groupe confirme que sa marge opérationnelle courante de 2005 devrait dépasser 24,5%. Pour 2006, Neopost vise une croissance de plus de 7% de son chiffre d'affaires hors effet de change.

Oberthur Card System prend 0,7% à 7,07 euros. Le fabricant de cartes à puce a fait état d'une baisse de 6,8% de son bénéfice net 2005 à 30,7 millions d'euros. Le résultat opérationnel progresse en revanche de 18% à 50,6 millions d'euros et le chiffre d'affaires de 11,3% à 500,8 millions. Le directeur général du groupe a déclaré que le conseil d'administration devrait proposer de poursuivre la politique de dividende, voire de l'augmenter.

Enfin, plus forte hausse du SRD, Fimalac s'octroie 4,7% à 64,90 euros. Exane BNP Paribas a repris la couverture du titre à " surperformance ". Le courtier vise 77,50 euros.


Olivier Auberger
Copyrigth Investir

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