L'OCDE révise nettement à la baisse la croissance française

L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a revu en baisse ses prévisions de croissance annuelle pour 2007 aux Etats-Unis et en Europe. La France subit la plus forte révision à la baisse des pays du G7, avec une croissance estimée dorénavant à 1,8%. L'OCDE plaide en outre pour une baisse rapide des taux américains.

Alors que les investisseurs ont les yeux braqués sur la décision de la Banque centrale européenne (BCE), ce jeudi, et attendent également l'attitude qu'adoptera la banque centrale américaine le 18 septembre prochain, l'OCDE vient de se prononcer ce mercredi pour un assouplissement de la politique monétaire aux Etats-Unis.

Sans anticiper pour l'heure de récession aux Etats-Unis, le chef économiste de l'OCDE, Jean-Philippe Cotis, n'a pas exclu cette éventualité. "Notre diagnostic est un ralentissement", a-t-il déclaré, estimant que le retournement conjoncturel était de plus grande ampleur que prévu. L'organisation a ainsi revu en baisse de 0,1 point à 2,2% sa prévision de croissance pour le G7 cette année, et de 0,2% à 1,9% celle pour les Etats-Unis (contre 2,1% auparavant).

Dans ce contexte, l'organisation du château de La Muette préconise une baisse de l'objectif des fonds fédéraux d'un quart de point dès ce mois-ci, après la réduction déjà effectuée le 17 août dernier de 0,5 point, à 5,75%. De même, l'OCDE recommande un statu quo au Japon et au sein de la zone euro tant que les marchés ne se sont pas stabilisés. Pour la zone euro, les experts de l'organisation tablent en effet sur une croissance en repli de 0,1 point en 2007 à 2,6%, malgré une progression de l'activité de 0,6% au troisième trimestre et de 0,5% au quatrième.

Les prévisions de croissance annuelle ont particulièrement été abaissées pour l'Allemagne et la France. Celles-ci ont respectivement été ramenées à 2,6% contre 2,9% initialement prévu outre-Rhin, et à 1,8% contre 2,2% dans l'Hexagone. "Ces changements ont largement été influencés par ce qui s'est passé au deuxième trimestre et par des chiffres Eurostat très inférieurs aux prévisions de mai de l'OCDE", a estimé Vincent Koen, conseiller économique de l'organisation. L'impact de la crise des prêts hypothécaires n'est donc pas intégré à ces prévisions. De quoi laisser craindre de prochains réajustements baissiers.

Le gouvernement français n'entend pas pour autant se laisser impressionner par cette décision de l'OCDE: selon Christine Lagarde, la ministre de l'Economie, la prévision officielle d'une croissance de 2,25% en 2007 est maintenue.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.