Unicredit enregistre le "meilleur trimestre de son histoire"

La banque italienne a réalisé un trimestre record, à la grande surprise des analystes qui anticipaient une baisse du bénéfice. Le nouveau géant de la zone euro en profite pour annoncer la vente de sa filiale polonaise BHP Bank à General Electric.

Alors que la crise des marchés de crédit chamboule le secteur bancaire, Unicredit peut sourire. La banque italienne a publié des résultats de deuxième trimestre très satisfaisants. Contre toute attente, le groupe a enregistré un bénéfice net en hausse de 6,8% par rapport à l'an dernier, à 1,827 milliard d'euros. Ce résultat est le "meilleur trimestre dans l'histoire d'Unicredit", souligne la direction dans un communiqué.

Le produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d'affaires) augmente de 9,4% à 6,547 milliards d'euros tandis que le résultat d'exploitation monte de 21,8% à 3,340 milliards d'euros. Cette performance est d'autant plus exceptionnelle que le deuxième trimestre 2006 avait bénéficié de la cession de la banque croate Splitska Banka.

Comment a-t-elle réussi ce si bon score ? Essentiellement grâce à ses commissions qui ont augmenté de 10,7%. Mais toutes les branches de la banque ont connu une belle progression ces trois derniers mois. Plus précisément, les crédits à la clientèle ont cru de 2,9%, tirés par le crédit à la consommation, en hausse de 23,8%. Les branches de la zone euro et du réseau de vente ont fortement contribué à la croissance de la banque.

Autre annonce du jour : Unicredit cède sa filiale polonaise BHP Bank à General Electric pour 625,5 millions d'euros. L'italien fusionnera, dans un second temps, les actifs restants de BHP à son autre unité polonaise Bank Pekao.

Premier groupe bancaire de la zone euro. Après avoir absorbé en 2005 la banque allemande HypoVereinsbank (HVB), Unicredit a obtenu l'accord le 30 juillet dernier pour acquérir sa compatriote Capitalia et devenir le leader de la zone euro. La bonne affaire n'est pas établie : en pleine crise des marchés de crédit aux Etats-Unis, la filiale allemande d'Unicredit a avoué, en milieu de journée, être touchée par la crise du subprime. Mais l'alarme n'a pas encore sonné à Milan où le titre cote à 6,32 euros, en hausse de 1,23%.

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