Contagion limitée après le trou d'air à Shanghai

Peu exposés aux actions chinoises, les investisseurs internationaux gardent confiance dans l'économie de la République populaire. L'agence Moody's prépare un rehaussement de la note de la Chine.

Si le triplement de l'impôt de Bourse chinois a fait plonger Shanghai de 6,5% ce matin, les réactions restent modérées sur les marchés internationaux. A Hong Kong, le recul atteint 0,86% seulement, tandis que l'indice Strait Times de la Bourse de Singapour a limité sa baisse à 0,79%. En Europe, l'indice CAC affiche un repli de 0,83% à 6.005,94 points dans la matinée, sans commune mesure avec la panique de février lorsque la dégringolade de 9% de Shanghai avait entraîné dans son sillage toutes les Bourses mondiales. Le Dax allemand abandonne pour sa part 0,74% à 7.723,19 points et le Nikkei 0,48% à 17.588,26 points.

L'aversion au risque ne progresse qu'à la marge, comme en témoigne le recul modéré des taux longs aux Etats-Unis et en Europe. Le rendement de l'emprunt d'Etat à 10 ans américain a tout juste décliné de 3 points de base à 4,855%.

Guère surpris par cette correction et peu exposés aux actions chinoises, les investisseurs internationaux gardent confiance dans l'économie de l'ex-Empire du Milieu. Ils se souviennent qu'entre 2001 et la fin 2005, l'indice de référence de la Bourse de Shanghai a fondu de moitié, pendant que le PIB progressait de 46%. Si l'OCDE a fait part la semaine dernière de ses inquiétudes quant au niveau de la Bourse chinoise, l'organisation économique a maintenu ses objectifs de croissance de 10% pour 2007 et 2008.

Aujourd'hui même, Moody's a placé la Chine sous surveillance positive, prélude à un rehaussement du rating de sa dette à long terme A2. L'agence de notation explique sa décision par les excédents commerciaux, les réussites dans la poursuite des réformes et la bonne orientation des tendances budgétaires. "Les réserves officielles de change ont atteint 1.200 milliards de dollars et les engagements extérieurs de l'Etat et du système financier ne représentent qu'une fraction de cette somme. La situation des paiements de la Chine la met à l'abri des chocs extérieurs et donne toute marge de manoeuvre aux autorités pour poursuivre et approfondir les réformes", explique l'agence de notation.

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