Steve Jobs, l'emblématique patron d'Apple, est-il en passe de réussir son pari dans la téléphonie mobile ? Les premiers résultats des ventes de l'iPhone qui ont débuté il y a quatre jours sont très encourageants.

Apple aurait déjà vendu 525.000 exemplaires de son nouvel appareil, selon le cabinet américain Global Equities Research. Vendu entre 499 et 599 dollars (soit entre 367 et 440 euros), l'iPhone combine un téléphone, un iPod vidéo, un assistant personnel et un explorateur Internet. Deux versions sont proposées, à 4 Go et 8 Go de mémoire. Le prix de l'abonnement téléphonique démarre à 60 dollars (44 euros) par mois et culmine à 220 dollars (162 euros).

Situées dans le haut de la fourchette des prévisions, ces ventes ont eu des conséquences inattendues. Les 160 Apple Store et les 1.800 magasins d'AT&T, seul opérateur agréé par la firme américaine, ont été pris d'assaut. "Les choses se sont extraordinairement bien déroulées", assure un porte-parole de l'opérateur téléphonique, refusant de commenter les rumeurs de rupture de stocks. Toutefois, de nombreux utilisateurs ont rencontré des problèmes lors de l'activation de leur abonnement, suite à une surcharge du réseau.

Les appareils s'arrachent également sur eBay. Le site d'enchères entre particuliers affiche une cote moyenne de 740 dollars, avec un record à 12.500 dollars.

Apple espère faire de l'iPhone une activité aussi importante que celle de ses baladeurs iPod et de ses ordinateurs Mac, qui représentent chacun 10 milliards de dollars de ventes annuelles.

Steve Jobs a dévoilé vouloir vendre l'année prochaine "10 millions d'unités" dans une interview au Wall Street Journal la semaine dernière. Le numéro un de la marque à la pomme espère capter 1% du milliard de téléphones mobiles qui devraient se vendre en 2008.