Le couturier italien Roberto Cavalli a décidé d'engager Merrill Lynch comme banque conseil pour étudier diverses options parmi lesquelles une vente ou une introduction en Bourse de l'entreprise, a indiqué une source proche du dossier à l'Agence Reuters. La société, qui habille des célébrités comme Paris Hilton ou Beyonce Knowles, pourrait valoir dans les 850 millions d'euros.

Roberto Cavalli est sans doute moins connu en France que ses compatriotes Armani ou Versace. Mais il aura l'occasion de se faire connaitre grâce au contrat qu'il a passé avec le distributeur suédois H&M. En effet après Karl Lagerfeld, Stella Mc Cartney et les néerlandais Viktor& Rolf, le suédois fait appel à Roberto Cavalli pour lui dessiner 45 pièces (25 pour la femme et 20 pour l'homme). Une ligne "unique et extravagante" à l'image du couturier. Les collections de Roberto Cavalli sont en effet toujours hautes en couleurs, avec beaucoup d' imprimés s'inspirant de la nature, dans un style glamour et sensuel, voire parfois extravagant.

En attendant de trouver cette collection à partir du 8 novembre dans 200 magasins H&M dans le monde entier, la décision de Roberto Cavalli intervient dans une période de profonds changements pour l'industrie italienne du luxe. Valentino a été repris par des fonds de capital-investissement tandis qu'Aeffe, propriétaire d'Alberta Ferretti et Moschino, a fait ses débuts en Bourse en juillet. Prada, Salvatore Ferragamo et Versace sont d'autres noms qui pourraient suivre. Sans oublier Armani qui hésite également depuis des années sur l'avenir à donner à son entreprise.

Ces initiatives sont motivées par le boom du luxe avec l'émergence d'une nouvelle classe fortunée en Russie, en Chine et en Inde, mais aussi par le fait que les grands couturiers italiens arrivent à un âge avancé proche de celui de la retraite. Valentino et Giorgio Armani sont septuagénaires, tandis que Roberto Cavalli a 67 ans. Gianfranco Ferre est mort en juin à 62 ans.