Springer : les déboires sur sa filiale de services postaux lui coûtent 620 millions d'euros

L'éditeur allemand Axel Springer a annoncé ce mercredi qu'il devra déprécier d'au moins 620 millions d'euros dans ses comptes la valeur de sa filiale de services postaux Pin Group, qui frôle actuellement la faillite. L'opération comptable "aura des répercussions sur le résultat net" du groupe.

Décidément, Pin, société de services postaux de l'éditeur allemand Axel Springer, coûte bien cher à son propriétaire. Ce mercredi, Axel Springer a annoncé qu'il devra déprécier d'au moins 620 millions d'euros dans ses comptes la valeur de sa filiale de services postaux Pin Group, qui frôle actuellement la faillite. Axel Springer a par ailleurs fait savoir que Pin Group, dont il détient 65%, serait désormais décrit dans son bilan financier comme une "activité non poursuivie.". L'opération comptable "aura des répercussions sur le résultat net", a-t-il fait savoir.

Springer, qui avait acquis 65 % de Pin en juin dernier, fondait pourtant de grands espoirs sur cet opérateur, numéro deux derrière la Deutsche Post. Il visait un chiffre d'affaires supérieur à 350 millions d'euros en 2007 et de 1 milliard en 2010. De quoi doper l'activité de la branche services du groupe, qui pèse 5 % du chiffre d'affaires. Mais la décision du parlement allemand d'imposer un salaire minimum pour les facteurs a douché ces ambitions.

Malgré tout, le patron de Pin Group aurait présenté une nouvelle offre à son propriétaire, pour tenter de sauver le groupe de services postaux de la faillite, rapporte ce mercredi le quotidien Süddeutsche Zeitung. Günter Thiel aurait présenté une offre améliorée lors d'un conseil d'administration tenu mardi, rapporte le journal, citant des sources proches du dossier.

Mais Axel Springer a rejeté mardi la proposition de Günter Thiel qui entendait racheter, pour le somme symbolique d'un euro, la part d'environ 65% de l'éditeur dans Pin Group, rendant ainsi de plus en plus probable une faillite de l'entreprise qui emploie 9.000 personnes. Selon l'éditeur, cette offre était "inacceptable d'un point de vue économique comme juridique et n'assurait ni la survie, ni les emplois de Pin Group".

L'échec autour du dossier Pin s'ajoute à une liste qui commence à s'allonger, comme la cession de sa participation dans la télévision allemande Pro7Sat1 et le renoncement du rachat d'une part de la télévision polonaise Polsat. Sans oublier l'abandon du projet de quotidien populaire en France, adapté du célébère Bild en Allemagne.

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