Présentation et méthodologie :
latribune.fr, en association avec Webformance qui réalise cette étude, présente pour la première fois le palmarès des patrons du CAC 40 les plus cliqués sur Internet, ceux qui suscitent a priori le plus d'intérêt. Pour cela, un croisement est réalisé entre le nombre de recherches - via les systèmes de compilation des requêtes enregistrées par les grands moteurs de recherche, Google et Yahoo en tête - sur une période d'un mois (en l'occurrence le mois de novembre) et le nombre de pages web existant (en .fr) , avec un système de pondération quand existent des écarts trop flagrants et peu justifiés - un patron comptant près de 1,3 million de pages contre un autre n'en comptant que moins de 900 sans écart de taille significatif entre les deux sociétés. Ce baromètre permet d'établir une note sur 10.
Commentaire de la tribune.fr :
Attention ! C'est bien le patron qui ressort ainsi de ces recherches et non l'entreprise. Sinon, il y a fort à parier que Suez et Gaz de France, dirigés respectivement par Gérard Mestrallet et Jean-François Cirelli se seraient retrouvés dans le peloton de tête. Mais les noms de ces derniers sont apparemment bien moins connus que ceux de leur groupe.
A l'inverse, un Arnaud Lagardère ou un Martin Bouygues qui dirigent les groupes éponymes (et fondés par leurs pères) occupent des places de choix - respectivement deuxième et septième - tant on les confond avec leur entreprise. Il en va de même avec Bernard Arnault, le patron du leader mondial du luxe LVMH, quatrième de ce palmarès. En dixième place, Franck Riboud, digne successeur de son père à la tête de Danone, incarne aussi son entreprise. Qu'un patron à l'ampleur internationale comme Carlos Ghosn se situe également en bonne position (sixième) n'est guère étonnant d'autant qu'il tient les rênes à la fois de Renault et de Nissan.
Un Louis Gallois qui vient de passer de la SNCF à EADS et Airbus n'était pas forcément connu du grand public. Mais tout autant que son groupe, c'est sa nomination - à la tête d'Airbus après avoir déjà pris la co-présidence exécutive d'EADS - qui s'est retrouvée au coeur de l'actualité et lui vaut sans doute sa huitième place. Idem pour Maurice Lévy, neuvième, dont la succession potentielle a suscité de nombreux commentaires ces dernières semaines. On s'étonnera davantage de la bonne place de Daniel Bouton (cinquième) sinon pour constater que son nom est désormais étroitement associé à celui de la banque qu'il dirige, la Société Générale, ce qui n'est pas un mince succès.
Restent une interrogation avec cette belle troisième place pour Didier Lombard, le PDG de France Télécom, qu'on n'attendait pas si bien placé -il semble peu charismatique et ne paraissait pas incarner à ce point son groupe ; en tout cas apparemment il suscite l'intérêt - et un cas à part, celui de Louis Schweitzer, en pôle position, mais très vraisemblablement moins en raison de son poste de président du conseil d'administration de Renault (la marque au losange place deux hommes, en ajoutant Carlos Ghosn, dans ce "top ten") que parce qu'il préside désormais la Halde, Haute autorité de lutte contre les discriminations, au coeur de l'actualité ces derniers temps.
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