Generali : le patron exclut de démissionner après les critiques sur sa gouvernance

Alors que le fonds Algebris a ouvert les hostilités la semaine dernière en critiquant la gouvernance de l'assureur italien, son président Antoine Bernheim, particulièrement visé, a exclu toute démission de sa part. Par ailleurs, le groupe a publié un bénéfice net en progression de 21,9% sur les neufs premiers mois de l'année.

Nouveau tournant dans la bagarre au sein de Generali. Après les vives critiques du fonds Algebris sur la gouvernance du groupe, le président de l'assureur italien, Antoine Bernheim, a exclu de démissionner ce mercredi et entend bien aller au bout de son mandat de trois ans.

"Nous sommes en train de faire plusieurs choses, je veux les mener à terme", a ainsi affirmé le patron italien. Ce dernier est sur la sellette depuis la lettre brûlot de très activiste fonds Algebris envoyée au conseil d'administration le 24 octobre dernier.

Dans cette lettre, Algebris met en cause la rémunération de la direction de l'assureur et de son président en particulier, ainsi que la faiblesse de ses performances par rapport à ses concurrents européens. Les derniers chiffres publiés ce mercredi par le groupe sont pourtant plutôt bons.

Le bénéfice net est ainsi en hausse de 21,8% sur les neuf premiers mois de 2007 à 2,36 milliards d'euros, contre 1,94 milliards d'euros sur la même période un an plus tôt. Le montant brut de primes récoltées a lui progressé à 47,16 milliards d'euros, contre 45,35 milliards d'euros sur les neuf premiers mois 2006. Des résultats conformes aux attentes.

Si Antoine Bernheim a assuré que les critiques du fonds Algebris n'avaient pas été abordées lors du conseil d'administration de ce mercredi, la réponse de Generali devra intervenir rapidement. D'autant plus que les critiques d'Algebris ont trouvé un certain écho auprès de l'actionnaire principal de l'assureur, Mediobanca.

Lundi, ce dernier affirmait être ouvert "au dialogue et à la réflexion" sur la gouvernance du groupe d'assurances, précisant "Mediobanca a contribué aux innovations apportées chez Generali en matière de gouvernance, et veut croire que ces changements devraient produire des résultats économiques solides." Une déclaration qui faisait dire mardi au quotidien italien La Reppublica que Mediobanca pourrait être derrière la manoeuvre lancée par Algebris.

Si cette hypothèse n'est pas confirmée, Algebris entend bien néanmoins rallier d'autres actionnaires à sa critique. Avec pour objectif de réunir 10% du capital, condition indispensable pour demander la convocation d'une assemblée extraordinaire des actionnaires de Generali. La bataille promet d'être rude.

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