L'indice ISM manufacturier a décliné plus que prévu en juillet. Alors que les économistes du consensus recueilli par l'agence Bloomberg s'attendaient à un recul de l'indice à 55, contre 56 en juin, l'indice calculé par le groupement national des directeurs d'achats des entreprises du secteur a baissé à 53,9.

L'indicateur reste supérieur à 50, signe que l'activité progresse toujours. Malgré le déclin de la consommation américaine, la demande étrangère continue de stimuler l'économie. Les ménages, dont le patrimoine a nettement diminué avec le recul des biens immobiliers, ont mis un frein à leurs dépenses. Les dépenses de consommation des ménages ont ainsi ralenti en juin, en progression de 0,1% seulement. Donnée qui a confirmé le détail de la croissance de 3,4% au deuxième trimestre, dont la vigueur s'explique essentiellement par la hausse des exportations et les dépenses du gouvernement.

"Ce ralentissement de l'activité manufacturière s'inscrit logiquement dans le scénario d'une croissance modérée au troisième trimestre, indique Marie-Pierre Ripert, économiste chez Natixis. L'indice ISM non manufacturier (services) sera publié vendredi, peu après les chiffres du chômage américains pour le mois de juillet.

La bonne surprise des promesses de vente
Les promesses de vente de logements existants aux Etats-Unis ont progressé de 5% en juin, ce qui est la hausse la plus vigoureuse en plus de trois ans, après une baisse de 3,7% en mai. Les analystes tablaient sur une baisse de 0,6%. Il s'agit de la hausse la plus forte depuis mars 2004. L'indice s'est établi à 102,4 points en juin après 97,5 points en mai. Sur un an toutefois, les promesses de ventes sont en baisse de 8,6%. "Il est trop tôt pour dire si le pire est passé pour les ventes de logements", a indiqué Lawrence Yun, économiste à la NAR.