Le premier groupe publicitaire français Publicis a reconnu ce jeudi avoir rencontré des difficultés "conjoncturelles" un premier semestre, n'affichant pour la période qu'un bénéfice net quasi-stable, ce qui l'amène à revoir son objectif de croissance organique pour 2007 à la baisse

Son bénéfice net n'a progressé que de 1%, à 198 millions d'euros, tandis que son chiffre d'affaires, à 2,248 milliards, a augmenté de 6%, soit une croissance interne (à périmètre et taux de change constants) de 1,6%.
Plusieurs clients ont en effet quitté le groupe au premier semestre (Hewlett-Packard, Sprint...) et d'autres, notamment dans le secteur de la pharmacie, ont décalé leur campagne.

Le groupe annonce maintenant viser une croissance interne "entre 4 et 5%" pour 2007, alors qu'il tablait sur une croissance "de l'ordre de 5%" auparavant. La marge nette s'est dégradé à 15,3% du chiffre d'affaires contre 16,3% en 2006 en raison de l'intégration de Digitas. Cette degradation était attendue par les investisseurs. Publicis confirme, en revanche, son objectif de taux de marge opérationnelle de 16,7% pour 2008.

"La croissance du premier semestre ne reflète en rien les capacités du groupe et n'indique aucune difficulté autre que conjoncturelle", assure le PDG Maurice Lévy dans un communiqué. En juin, le groupe avait reconnu que le deuxième trimestre était inférieur à ses objectifs mais les dirigeants se déclaraient confiants sur la réalisation de l' objectif annuel fixé. "Notre deuxième trimestre devrait être bien meilleur en raison du new business qui va jouer à plein", nous indique encore Maurice Lévy.