La vieille école de commerce souffle ses 100 bougies, et elle invite toute sa grande famille de 27 000 diplômés à son anniversaire. Cent évènements jalonneront l'année (colloques, manifestations d'anciens élèves ou d'étudiants) en France, mais aussi dans 15 pays du monde. Car l'ESSEC entend bien montrer qu'elle a compris les règles de la compétition internationale. Elle a ainsi ouvert cette année un campus délocalisé à Singapour, qui accueille une première promotion de 120 élèves. Un 7ème double diplôme vient d'être inauguré avec l'Indian Institute of Management d'Ahmenabad.

Alliances en vue en Italie et en Espagne.

L'école continue d'approfondir son partenariat très intégré avec l'université Mannheim - "un airbus éducatif" selon les mots du directeur Pierre Tapie -qui permet aux deux établissements de mettre en commun 180 de leurs étudiants. Deux nouvelles alliances du même type pourraient voir le jour avec l'université Boconi à Milan et l'Instituto de empressa à Madrid. Qui dit concurrence mondiale dit diplômes identifiables. L'ESSEC, qui possède depuis 1974 une école doctorale, a lancé cette année son premier PhD et ouvrira l'année prochaine deux spécialités supplémentaires. Quant à sa stratégie critiquée de transformer son cursus de grande école en MBA, elle aurait, selon Pierre Tapie, amélioré l'attractivité de l'école auprès des étudiants et professeurs internationaux. "Le marché semble nous rejoindre.

Levée de fonds

Certains MBA américains très cotés commencent même à recruter au niveau Bachelor" (Bac+3, ndlr), affirme-t-il. De fait, cette année scolaire, 900 étudiants de 78 nationalités fréquentent l'Essec (+ 40 % par rapport à 2003), tandis que deux tiers des nouveaux enseignants recrutés l'année dernière sont étrangers. Les 100 ans de l'école seront aussi l'occasion d'inaugurer de nouveaux bâtiments de 10 000 m2 sur le campus. Et pour financer toutes ses ambitions, l'ESSEC continue de lever massivement des fonds. Depuis 2002, 19 millions d'euros ont été récupéré auprès d'entreprises et d'anciens diplômés. Une récolte qui double chaque année.

Informations sur le site www.essec100ans.fr