La Deutsche Bank a le patron le mieux payé des sociétés du Dax 30

Le suisse Josef Ackermann, le président de la première banque allemande, a perçu une rémunération de 13,2 millions d'euros l'an dernier, conservant ainsi son titre de patron le mieux payé des entreprises du haut de la cote. D'autres banquiers étrangers gagnent bien mieux que lui.

Josef Ackermann, à la tête de Deutsche Bank, a touché l'an dernier 13,2 millions d'euros, auxquels s'ajoutent 380.000 euros d'abondement pour sa retraite d'entreprise, selon les chiffres communiqués dans le rapport annuel de la banque rendu public ce mardi. Cela fait de lui, en théorie, le patron le mieux payé de l'indice Dax30 de la Bourse de Francfort qui réunit, comme le CAC40 à Paris, les plus grosses entreprises et capitalisations allemandes.

Dans le détail, son salaire fixe de 1,15 million d'euros a été surmultiplié par diverses primes, dont la principale, étant conditionnée aux performances de la banque, s'est élevée à 8 millions d'euros. En tout ses émoluments ont augmenté de 10% sur l'année, tandis que la première banque allemande a vu sa rentabilité nette grimper dans le même temps de 30%, avec un résultat imposable record de 8,1 milliards d'euros.

Le niveau de la paye du patron suisse avait été décrié l'année 2005, alors que la banque se séparait dans le monde de 6.000 personnes sur fond de rentabilité record. Depuis les bons résultats confirmés de la banque ont fait taire les critiques. Ackermann s'est en outre débarrassé de ses ennuis judiciaires dans le procès Mannesmann. D'après les termes d'une transaction, il a accepté de payer 3,2 millions d'euros pour s'affranchir de subir un nouveau procès pénal.

S'il est le banquier le mieux payé en Allemagne, ses revenus restent toutefois bien en deçà de pratiques internationales. Les patrons de Goldman Sachs et Merrill Lynch ont encaissé chacun près de 40 millions d'euros. En Europe, les dirigeants de Credit Suisse et d'UBS le surpassent aussi de quelques millions. Et dans son propre établissement, Ackermann voit une petite quinzaine de banquiers d'investissements actifs à Londres ou à New-York gagner bien mieux leur vie que lui, comme il l'a déjà souligné dans une interview.

En Allemagne, la publication de la rémunération individuelle des patrons et des membres du directoire est désormais rendue obligatoire par la loi. Une possibilité existe d'y échapper, si la majorité de l'assemblée des actionnaires se prononce contre la transparence, faisant qu'uniquement la rémunération versée à l'ensemble du directoire est publiée.

La société automobile Porsche entre dans ce cas de figure. Son directoire a reçu globalement une rémunération de 46 millions d'euros pour l'exercice 2005/2006 (contre 26 millions l'année précédente), une coquette somme à partager entre six personnes. D'aucuns estiment que le patron de l'entreprise, Wendelin Wiedeking, a touché une part plus que proportionnelle du total, ce qui ferait de lui sans doute le patron le mieux payé d'Allemagne.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.