Les opérateurs, sur les marchés, ont été sévèrement pris à contre-pied. Ils ne s'attendaient pas à une action de la part de la Banque d'Angleterre, qui réunissait son conseil ce matin. Et badaboum : aqlors que leur dernier mouvement ne remontait qu'à novembre dernier, voilà que les autorités monétaires britanniques ont décidé dans la foulée d'augmenter de 25 points de base (0,25%) leur taux directeur. Il passe à 5,25% - du jamais vu depuis juillet 2001.

C'est la hausse des prix qui a amené la Banque d'Angleterre à agir. En effet, alors qu'elle s'est fixé un objectif de taux d'inflation à 2%, ce taux a atteint 2,7% en novembre, soit un niveau largement au dessus du plafond. L'indice des prix de détail a quant à lui grimpé, d'une année sur l'autre, de 3,9% en novembre, une envolée record depuis 1998.

Il semble aussi que les membres du conseil de la Banque centrale aient pris leur décision avec en tête le niveau très élevé des octrois de crédit et le fait que l'économie internationale continue de bien se porter. Autant d'éléments qui laissent à penser que l'inflation risque plus d'augmenter plutôt que de baisser.

Une fois que les opérateurs sur les marchés auront pansé leurs plaies, ils s'interrogeront sur le prochain mouvement de la Banque d'Angleterre.

Les experts, comme ceux d'Ixis, répondent déjà : selon Alexis Garatti, il ne devrait pas y avoir une autre augmentation des taux de la banque centrale britannique dans un avenir proche, du fait que les prochains indicateurs devraient confirmer un ralentissement de l'activité économique au Royaume Uni pour cette année.