L'UMP Pierre Méhaignerie critique vertement la "TVA sociale"

Pierre Méhaignerie, président UMP de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale, affirme que la TVA sociale est "une mauvaise solution" pour relancer l'emploi, dans une tribune publiée par Le Monde daté de mercredi. Selon lui, "les effets attendus d'une TVA dite 'sociale' risquent fort de ne pas être au rendez-vous".

Poids lourd de la majorité UMP, Pierre Méhaignerie tire à boulets rouges sur l'idée d'une "TVA sociale" avancée au sein de son propre camp. "Pour améliorer la croissance et l'emploi, certains proposent de réduire le poids des cotisations sociales pesant sur le coût du travail. Pour trouver une source alternative de recettes, ils préconisent une augmentation de la TVA", observe-t-il dans Le Monde. Mais, selon lui, si "l'objectif recherché est très important", en revanche, "l'augmentation de la TVA est une mauvaise solution". "Le gouvernement se trompe", affirme-t-il.

En premier lieu, le député UMP d'Ille-et-Vilaine fait valoir qu'"une hausse de la TVA sera dénoncée comme la contrepartie des avantages fiscaux votés par le parlement" et qu'il est illusoire de "croire qu'elle sera sans impact sur les prix à la consommation". En outre, "une hausse des prix risque d'entraîner une demande correspondante d'augmentation des salaires, et par répercussion, une hausse des coûts de production", selon lui. "Les gains de croissance et d'emplois liés à une baisse des cotisations patronales sont très limités à court terme et négatifs à moyen terme, dès lors que cette baisse est compensée par une hausse de la TVA".

Il s'étonne "qu'on semble ignorer qu'on a opéré une baisse massive des cotisations sociales patronales il y a quatre ans", rappelant qu'"au niveau du Smic, les entreprises ne paient plus 46% de charges sociales, mais 20%". Selon Pierre Méhaignerie, "les effets attendus d'une TVA dite 'sociale' risquent fort de ne pas être au rendez-vous".

Il préconise "des réformes plus structurelles ainsi que l'introduction de la concurrence dans les secteurs protégés".
En effet, estime-t-il, les entreprises ont besoin de "disposer d'incitations à la reprise rapide d'un emploi", "de souplesse pour s'adapter aux variations du marché" et "de simplification administrative".

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