Laurence Parisot défend la TVA sociale

Malgré son impact aux législatives, la TVA sociale n'est pas enterrée. Défendu hier par l'OCDE, le projet est étudié de près par le Medef.

Si la proposition de TVA sociale a atténué la victoire de la droite au second tour des législatives, le projet est loin d'être enterré. Le Premier ministre François Fillon n'y compte pas et la présidente du Medef Laurence Parisot balaie d'un revers l'enjeu politique pour en faire une question économique. "Nous avons un coût du travail beaucoup plus élevé que dans la plupart des pays européens : il pénalise la compétitivité", indique la présidente du Medef, dans un entretien accordé au Parisien ce mercredi matin. La décision sur l'éventuelle instauration d'une "TVA sociale" sera prise "à la fin du mois de juillet", avait d'ailleurs indiqué lundi dernier le ministre du Budget et des Comptes publics, Eric Woerth.

Dans son rapport annuel sur les Perspectives de l'emploi publié hier, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a également souligné la nécessité d'asseoir le financement de la protection sociale sur des bases plus larges par exemple l'impôt sur le revenu et/ou la TVA. "Les cotisations sociales reposent en grande partie sur les salaires, ce qui constitue un prélèvement fiscal sur le travail qui limite les créations d'emplois", relève l'OCDE.

Reste à savoir quel pourcentage des recettes de cette TVA sociale serait affecté au financement de la sécurité sociale. En Allemagne, seul un point sur trois de hausse y a été consacré. Sur ce sujet, rien n'est encore arrêté. "Au Medef, nous faisons des simulations pour évaluer si ce mécanisme aurait un impact favorable sur l'économie", indique Laurence Parisot. Elle juge par ailleurs "primordial" d'en finir avec les 35 heures, "qui ont coûté très cher à la France" et préconise une remise à plat sur les contrats de travail et sur le Smic. 'En trois ans, le Smic a augmenté de 17%. (...) s'il augmente au delà de l'inflation et des gains de productivité, il coûte plus cher que ce que l'entreprise peut supporter", ajoute-t-elle.

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