La spéculation s'amplifie autour de Puma

Selon le Wall Street Journal, PPR serait sur le point de trouver un accord pour le rachat de 30% de l'équipementier sportif Puma auprès de membres de la famille Herz. L'offre potentielle valoriserait Puma à plus de 5,4 milliards d'euros.

Puma attise les convoitises. Tandis que le fabricant d'articles de sports et propriétaire de boutiques fait l'objet de rumeurs récurrentes de rachat de la part de PPR, le Wall Street Journal dévoile ce matin que le groupe français de luxe et de distribution serait même proche d'un accord pour racheter 30% de Puma à la famille Herz. Deux membres de la famille seraient sur le point de céder leurs parts. Une telle opération pourrait être suivie d'une offre sur le reste du capital, aux mêmes conditions financières.

La transaction valoriserait ainsi Puma à plus de 5,4 milliards d'euros, soit un peu plus d'une fois la capitalisation boursière de Puma après sa flambée d'hier. En effet, jeudi, le titre Puma avait déjà fortement réagi aux rumeurs et avait terminé la séance en hausse de 10,26% à 314,25 euros. En tout quelque 7,8% du capital ont été échangés tandis que selon les rumeurs de marché, l'offre de PPR serait imminente voire intervenir la semaine prochaine.

PPR pour sa part se refuse à tout commentaire, précisant toutefois "qu'aucune connexion n'existe entre l'activité de Puma et celles du groupes", selon le Figaro. A noter toutefois que le groupe dispose de plus d'un milliard d'euros de liquidités, dont il pourrait faire usage pour des acquisitions.

Pour sa part Puma, troisième équipementier sportif mondial avec 2,37 milliards de chiffre d'affaires en 2006, a de quoi séduire avec son réseau de plus de 90 magasins à ses couleurs situé dans les plus belles capitales du monde.

En outre, le groupe et ses 5,4 milliards d'euros de capitalisation boursière reste accessibles pour un investisseur, avec un PER 2008 (Price Earning Ratio, cours sur bénéfice attendus) de 12,5, contre un PER de 12 pour Adidas et de 17 pour Nike. Sans compter qu'Adidas et Nike sont un peu plus protégé par leur taille: Adidas affiche une capitalisation boursière de plus de 8 milliards d'euros et que Nike vaut 13,5 milliards de dollars en Bourse.

Enfin, Puma pourrait avoir à gagner à s'adosser à un autre groupe pour poursuivre sa croissance, tandis qu'il a annoncé un bénéfice net en baisse de 7,90% en 2006 (par rapport à 20047) à 263,2 millions d'euros. Le chiffre d'affaires du spécialiste d'articles de sports avait pourtant enregistré une progression de 33,28% de son chiffre d'affaires à 2,4 milliards d'euros, mais l'année 2006 a été marqué d'une course effrénée aux investissements et quelques déceptions, notamment aux Etats-Unis.

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