Le groupe immobilier Metrovacesa s'effondre en bourse

La spéculation sur Metrovacesa n'ayant plus lieu d'être après l'annonce de la scission du groupe en deux entités distinctes, le titre a chuté de plus de 19% à la bourse de Madrid à sa reprise de cotation.

Après des mois de bataille pour s'emparer de l'ensemble du groupe, les deux grands actionnaires du numéro un de l'immobilier dans la zone euro, l'espagnol Metrovacesa, ont finalement décidé lundi dernier de scinder le groupe en deux. "Du coup, la spéculation qui prévalait depuis des mois sur une éventuelle OPA de l'un ou l'autre des actionnaires n'a plus lieu d'être", indique Benoît Faure-Jarosson, analyste chez Fideuram Wargny. Résultat, à sa reprise de cotation ce matin, le titre a chuté de plus de 19%.

En revanche, le titre Gecina s'est maintenu en Bourse, en hausse de 2% ce matin. "D'après le droit français, si le groupe change de main, comme cela s'est vu pour Colonial, le prix de l'offre doit s'aligner avec l'actif net réévalué (ANR) de remplacement, c'est à dire 129 euros par action pour Gecina, contre un prix de 146 aujourd'hui. Mais le dossier s'éclaircit enfin, et Gecina hérite du management de Rivero, le plus expérimenté", explique Benoît Faure-Jarosson.

Metrovacesa avait pris en 2005 le contrôle du numéro deux français du secteur immobilier, Gecina, au terme d'une OPA de 3,85 milliards d'euros, revendiquant ainsi la place de premier groupe immobilier de la zone euro. Les activités immobilières de Gecina seront centrées sur la France et celles de Metrovacesa sur l'Espagne, selon un communiqué du groupe remis à l'autorité boursière espagnole. La famille catalane Sanahuja détient 39,6% de ce groupe coté et le président de Metrovacesa, Joaquim Rivero possède avec un associé 36,1% du groupe. Dans l'accord de partage, Rivero obtiendrait le contrôle de la filiale française Gecina tandis que les Sanahuja s'empareraient des actifs du groupe en Espagne.

Les deux clans dans le capital de Metrovacesa luttent depuis plusieurs mois pour le contrôle de ce groupe actuellement valorisé à 12,6 milliards d'euros. En mars 2006, les Sanahuja (Sociétés Cresa et Sacresa) avaient lancé une OPA sur une partie du capital de Metrovacesa. Le président du groupe, Joaquim Rivero, avait ensuite surenchéri, pour contrer ce projet.

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