Deutsche Bank veut croire à une stabilisation des marchés

Son président Josef Ackermann reconnaît que la première banque allemande a été affectée par les turbulences sur les marchés financiers en août mais il reste optimiste pour les conditions d'activité globales des institutions financières.

La première banque cotée allemande Deutsche Bank a reconnu avoir été affectée par les turbulences sur les marchés financiers en août, mais son président Josef Ackermann se montre optimiste pour le trimestre en cours. Ces commentaires ont permis à l'action de Deutsche Bank, de commencer la séance en forte hausse, de 1,96% à 93,31 euros à la Bourse de Francfort. "Les conditions de marché perturbées pendant le mois d'août ont inévitablement affecté Deutsche Bank, notamment les ventes, le trading et le financement d'entreprise", mais "nous restons satisfaits des résultats de nos activités 'stables' (clients privés et entreprises, gestion d'actifs, gestion de fortune, transactions bancaires)", a-t-il déclaré à l'occasion d'une conférence.

Il a ajouté avoir observé ces derniers jours des signes de stabilisation des marchés et d'amélioration de la liquidité. "Mais il ne fait aucun doute qu'il faudra un certain temps pour mener à bien certaines transactions 'bloquées'", a-t-il poursuivi, assurant qu'il était "optimiste pour les conditions d'activité globales des institutions financières".

Le dernier rapport trimestriel de la Banque des règlements internationaux (BRI), publié dimanche à Bâle, note que les désengagements sur le marché de la dette, conséquence de la crise du crédit immobilier à risque (subprime), ont entraîné une forte contraction de la liquidité. "L'inquiétude suscitée par les expositions aux prêts hypothécaires aux Etats-Unis a pesé sur les marchés financiers mondiaux entre fin mai et fin août", explique la BRI. "Les investisseurs se sont repliés sur des valeurs refuge et la demande de liquidités a fait un bond. Il en est résulté une forte contraction sur les principaux marchés financiers".

Les craintes de raréfaction du crédit ont incité la Réserve fédérale américaine (Fed) à injecter un total de 147,25 milliards de dollars depuis le 9 août. La Banque centrale européenne (BCE) a pour sa part mis 275 milliards d'euros à la disposition des banques. Selon la BRI, les marchés s'inquiètent d'une "perte de confiance dans la valorisation des produits structurés et liés aux prêts hypothécaires". Laquelle "s'est traduite par une forte augmentation des primes dans le secteur du crédit en général", tandis que "les rendements des obligations d'Etat ont chuté, les investisseurs optant pour la relative sécurité de la dette publique, au détriment des actifs à risque".

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